Le temps est revenu de s’enfermer dans la salle de la cinématèque(tek) lorsqu’il fait beau dehors et que tout le monde regarde le foot. C’est d’ailleurs devenu une tradition pour moi d’essayer d’aller voir un film le soir de la finale : le contraste entre le calme du musée du cinéma et l’agitation de la ville est toujours amusant.
Je vais rater les premiers jours suite à des obligations professionnelles et des rendez-vous, mais je vais essayer de me rattraper par la suite.
Ci dessous le programme, que je vais annoter au fur et à mesure…
Update : nous sommes le 9 et n’ai pas encore eu l’occasion d’aller voir grand chose (je vais les surligner en bleu) mais l’équipe réduite à la bibliothèque et autres vernissages font que je termine souvent tard…
Jeudi 1er juillet 2010
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17h00 The Anchorage
d’Anders Edström & C.W. Winter, USA – Suède 2009
À travers de petites phrases extraites de son journal intime en voice over et de longues séquences contemplatives se dessine la vie quotidienne de Ulla. La cinquantaine, Ulla habite dans l’isolement d’une île de l’archipel de Stockholm où elle mène une vie — apparemment — en complète harmonie avec la nature et avec elle-même. Avec une caméra qui demeure en retrait, nous suivons ses gestes routiniers, esquissés chaque fois avec de subtiles variations. Un jour un mystérieux chasseur pénètre dans son univers et perturbe l’équilibre… Ce premier film sobre et méditatif, avec de magnifiques images de la nature suédoise, a remporté le Léopard d’or dans la Section «Cinéastes du Présent» au festival de Locarno.
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19h00 La religieuse portugaise (A religiosa Portuguesa)
de et avec Eugène Green, Portugal – France 2009
Un film dans le film, avec Eugène Green incarnant lui-même un cinéaste français qui tourne un film dans les rues de Lisbonne à partir d’un texte du 17è siècle retraçant la vie d’une nonne. La jeune comédienne qui incarne le rôle principal, débarque pour la première fois à Lisbonne — bien qu’elle ait une mère d’origine portugaise — laissant derrière elle ses problèmes affectifs. Si elle flirte brièvement avec l’acteur principal du film, elle trouve en fin de dompte son réconfort auprès d’une jeune nonne portugaise qu’elle rencontre sur le plateau de tournage. Tous les éléments stylistiques qui ont fait la marque d’Eugène Green dans ses films précédents (Le monde vivant et Le Pont des Arts), à savoir: dialogues maniérés, plans fixes, et musique transcendantale, se retrouvent dans ce film intriguant.
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21h15 Nothing personal
d’Urszula Antoniak, Irlande – Pays-Bas 2009
Une jeune hollandaise, désespérée et en quête de consolation, s’échappe de son quotidien pour les verts paturages de l’Irlande. Au cours de son périple solitaire, elle découvre une ravissante petite fermette qui borde un lac. Elle y reçoit logement et couvert en échange d’un travail que lui propose un homme d’âge mûr, attentionné et courtois (un rôle sur mesure pour Stephen Rea). Bien que leurs rapports ne soient que ‘professionnels’, une belle intimité semble naître entre eux. La réalisatrice polonaise Urszula Antoniak, qui réside aux Pays-Bas, a triomphé avec ce premier film parfaitement maîtrisé au dernier festrival de Locarno (pas moins de 6 prix). Nothing personal est aussi le film art et essai le plus populaire de la dernière décénie aux Pays-Bas.
Vendredi 2 juillet 2010
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17h00 Nénette
de Nicolas Philibert, France 2010
Elle a 40 ans, habite à Paris, a de longs poils roux, aime boire une tasse de thé et s’appelle Nénette. La star du nouveau film de Nicolas Philibert (et avoir, Le pays des sourds, etc.) est une personnalité extraordinaire et l’une des orang-outans qui vivent dans la populaire « singerie » de la Ménagerie du Jardin des Plantes. Nénette est une vraie professionnelle : elle regarde avec indifférence les milliers de visiteurs qui défilent devant sa cage de verre et cherchent à attirer son attention. Philibert ne filme que les singes et monte sur les images les commentaires des visiteurs qui restent toujours en dehors du cadre. Un documentaire attachant. « C’est un film sur le regard, la représentation. Une métaphore du cinéma, en particulier du documentaire comme captation et comme capture ; puisque filmer l’autre, c’est toujours l’emprisonner, l’enfermer dans un cadre, le figer, dans l’espace et dans le temps » (Nicolas Philibert).
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19h00 Boxing Gym
de Frederick Wiseman, USA 2010
À 80 ans, l’un des maîtres du documentaire, Frederick Wiseman décrit la vie d’une petite salle d’entraînement de boxe et de fitness à Austin (Texas). Membre du club le temps du tournage, avec la même pudeur et la même indiscrétion que les autres utilisateurs, la caméra glane le mouvement des corps, les chorégraphies martiales, le rythme obsessionnel des exercices, les échanges amicaux entre pugilistes du dimanche et professionnels, hommes et femmes, de l’enfance au troisième âge, gens de tout bords aux motivations disparates, sur le ring, à côté, dans les vestiaires, au bureau des inscriptions… Une tranche d’Amérique quotidienne saisie avec maestria par l’auteur de Titicut follies.
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21h00 Mon bonheur (Schastye moe)
de Sergei Loznitsa, Allemagne – Ukraine – Pays-Bas 2010
Un chauffeur de poids lourd s’égare et se retrouve sur une route déserte dans la campagne Russe, loin de toute âme qui vive. Une nuit, trois vagabonds essayent de s’en prendre à sa cargaison. Une rencontre qui va l’entraîner dans un monde provincial inhumain, où règnent la violence et l’anarchie. Le traitement naturaliste de l’image et le choix du format panoramique exposent un style visuel très expressif, et accentuent le danger perpétuel qui menace les personnages. Le documentariste Sergei Loznista livre avec My Joy un premier film percutant qui peut être vu comme une version modérée du Cargo 200 d’Alexei Balabanov.
Samedi 3 juillet 2010
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17h00 Film Socialisme
de Jean-Luc Godard, France – Suisse 2010 Patti Smith, Alain Badiou, Robert Maloubier / couleur / 110′
Le dernier film de Jean-Luc Godard est une expérience intellectuelle ainsi que physique. Une symphonie en trois mouvements : Des choses comme ça — En Méditerranée, la croisière du paquebot. Multiples conversations, multiples langues entre des passagers presque tous en vacances. Notre Europe — Le temps dune nuit, une grande sœur et son petit frère ont convoqué leurs parents devant le tribunal de leur enfance. Ils demandent des explications sérieuses sur les thèmes de liberté, égalité, fraternité. Nos humanités — Visite de six lieux de vraies/fausses légendes, Egypte, Palestine, Odessa, Hellas, Naples et Barcelone.
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19h00 Indigène d’Eurasie
de et avec Sharunas Bartas, France – Russie – Lituanie 2010 Elisa Sednaoui, Klavdia Korshunova / couleur / ST: ANGL / 111′
Le très estimé réalisateur lituanien Sharunas Bartas reprend à son compte le rôle principal de ce thriller glacial. Il se glisse dans la peau de Gena, un criminel peu loquace, la quarantaine, qui essaye de s’en sortir après s’être fait prendre dans les mailles toujours plus serrées d’un réseau de trafic de drogue. Dans sa fuite, il traverse l’Europe, de la France à la Pologne, la Lituanie, la Biélorussie et la Russie. Dans ce film noir très rythmé, Bartas renonce à son austérité caractéristique (les dialogues sont étonnamment nombreux !) et prouve sa maîtrise complète du genre. On retient aussi la photographie éblouissante (Moscou bleu cobalt), le jeu fluide de la caméra et la remarquable bande son d’Alexander Zekke.
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21h00 Comment j’ai passé cet été (Kak ya provyol etim letom)
d’Aleksei Popogrebsky, Russie 2010 Grigoriy Dobrygin, Sergei Puskepalis / couleur / ST: ANGL / 124′
Dimanche 4 juillet 2010
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17h00 Chantrapas
d’Otar Iosseliani, France – Géorgie 2010 David Tarielashvili, Nika Endeladze, Tamuna Karumidze / couleur / ST: FR / 122′
Une esquisse semi-autobiographique du cinéaste vétéran Otar Iosseliani (Les favoris de la lune, La chasse aux papillons) sur les allées et venues d’un réalisateur géorgien qui veut faire des films dans son pays natal d’avant la glasnost. Confronté à l’absurdité idéologique de toutes sortes, il décide de s’installer en France pour y tenter sa chance mais découvre rapidement que l’Ouest libre entrave tout autant son travail que les censeurs soviétiques endoctrinés. À l’exception de Bulle Ogier et de Pierre Etaix, les acteurs sont non professionnels — comme c’est souvent le cas chez Iosseliani. Une comédie magistrale avec un scénario sans grands rebondissements mais bourré d’un humour lapidaire et de trouvailles visuelles.
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19h15 Octobre (Octubre)
de Daniel Vega & Diego Vega, Pérou 2010 Bruno Odar, Gabriela Velasquez, Carlos Gasols / couleur / ST: FR / 83′
Pour Clemente, un prêteur sur gages misanthrope, les afffaires vont bien jusqu’au jour où, revenant de chez une prostituée, il trouve un bébé dans un panier en rentrant chez lui. Sa routine quotidienne est remise en cause lorsqu’il décide de retrouver la mère supposée, une prostituée, et de confier l’enfant à sa voisine dévôte qui emménage chez lui. Avec ce premier film, les jeunes frères Daniel et Diego Vega apportent ” leur interpétation du cinéma de Robert Bresson, Aki Kaurismaki et Jim Jarmusch » tant sur le plan du contenu qu’au niveau du style et de la palette de couleurs. Alors que cela faisait 15 ans qu’un film péruvien n’avait pas été repris dans la sélection officielle du festival de Cannes, Octubre a obtenu illico le Prix du Jury dans la section Un Certain Regard.
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21h00 Totó
de Peter Schreiner, Autriche 2009 Antonio Cotroneo, Angela Simonelli, Gaetàno Dimarzo / NB / ST: ANGL / 128′
Un documentaire intense sur le mal du pays d’immigré italien, Totó, qui travaille à Vienne comme portier depuis des années et retourne régulièrement dans son village natal Tropea. Et parce que le film parle précisément de tout ce qui manque à Totó, Schreiner concentre sa caméra non pas sur la vie viennoise mais sur le village côtier de Calabre, avec ses petites maisons délabrées, ses falaises, ses touristes et, surtout, les vieux amis de Totó. L’approche radicale et sans compromis du documentariste Peter Schreiner (images monochromes, série de gros plans extrêmes, bande son épurée) fait de ce portrait poétique une expérience visuelle et sensorielle inoubliable.
Lundi 05 juillet 2010
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17h00 Fin
de Luis Sampieri, Espagne 2010 Irene Garres, Ramia Chaoui, Sergi Gibert / vidéo / couleur / ST: ANGL / 89′
Trois adolescents qui ne se connaissent qu’à travers leur screen names sur Internet forment le pacte de se suicider ensemble. Ils se rencontrent pour la première fois dans la “vraie vie” sur un chemin perdu. Mais quand il apparaît que l’un des trois internautes est une jeune fille musulmane, les plans changent et les esprits s’échauffent. Un film sans compassion sur la banalité de la mort et l’absence de sentiments de l’ère informatique. Une réalisation sobre, parée d’une bande musicale remarquable avec sitar et flûtes.
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19h00 Elbowroom
de Ham Kyoung-Rock, Corée Du Sud 2010
Park Ji-Won / vidéo / couleur / ST: ANGL / 102′
Un drame néoréaliste dur, sur une jeune femme coréenne qui souffre d’une infirmité motrice cérébrale, mais veut vivre de façon aussi autonome que possible malgré ses capacités physiques limitées. Le personnel de l’institution catholique où elle réside avec d’autres compagnons d’infortune lourdement handicapés ne fait pas grand cas des valeurs chrétiennes et abuse régulièrement de la position de faiblesse des pensionnaires. Le point de non-retour est atteint quand il s’avère que la jeune femme est enceinte. Un film surprenant, filmé dans un style documentaire porté jusqu’au bout par l’interprétation magnifique de l’actrice Park Ji-Wo dans le rôle principal.
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21h00 Agua Fria De Mar
de Paz Fábrega, Costa Rica – France – Espagne 2010
Lil Quesada Morúa, Montserrat Fernández / couleur / ST: ANGL / 80′
Un couple de jeunes et riches Costaricains, en route vers leur hôtel, rencontrent au milieu de la nuit une fillette de 7 ans enfuie de chez elle. Ils décident de passer ensemble la nuit dans la voiture. Mais le lendemain matin, l’enfant a disparu sans laisser de traces. À travers une série de situations insignifiantes, vite banales, Paz Fabrega esquisse de manière subtile les parallèles entre une jeune femme et une petite fille qui veulent toutes les deux échapper à leur environnement oppressant. Ce premier film, né dans des circonstances difficiles, va à l’encontre des clichés habituels. Le décor paradisiaque devient une nature menaçante et de la mignonne fillette émane même une certaine menace. Couronné par le Tiger Award lors de la dernière édition du festival du film de Rotterdam.
Mardi 06 juillet 2010
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17h00 Le départ de Myna (Myna se va)
de Sadrac González & Sonia Escolano, Espagne 2009
María del Barrio, David López-Serrano Páez, Diana Facen / vidéo / couleur / ST: FR / 117′
Une jeune immigrée clandestine travaille comme bonne chez un couple bourgeois et leur jeune fils. Alors que le couple est en voyage, le petit garçon est blessé accidentellement. En raison de sa situation illégale et du risque d’expulsion, Myna évite l’hôpital et part à la recherche d’une solution alternative pour sauver l’enfant. Survivre en marge de la société prend ici un sens nouveau. Un film “zéro budget” saisissant — à tout le moins par sa scène de viol filmée en un plan-séquence de 33 minutes, qui a demandé trois mois de travail à l’actrice principale (la jeune révélation Maria Del Barrio).
de Manoel de Oliveira, Portugal 2010
Pilar López de Ayala, Ricardo Trêpa, Filipe Vargas / couleur / ST: ANGL / 94′
Le 49e film du vétéran du cinéma, apparaît comme une étrange histoire d’amour en forme de conte fantastique ou métaphysique. Un soir des années ’50 dans la région du Douro, un photographe est sollicité pour figer l’ultime portrait d’une jeune fille décédée dans l’après-midi, peu après ses noces. Une relation obsédante, défiant le clivage entre la vie et la mort va naître entre l’artiste et le modèle. Fidèle à une inspiration personnelle joliment indifférente aux critères commerciaux, Manoel de Oliveira signe une nouvelle mise en scène subtile et minutieuse, où le raffinement s’allie à la gravité d’une poèsie funéraire inédite.
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21h00 Nostalgie pour la lumière (Nostalgia de la Luz)
de Patricio Guzmán, France – Chili – Allemagne 2010
couleur / ST: ANGL / 90′
Dans son nouveau documentaire, le cinéaste chilien Patricio Guzmán (principalement connu pour La bataille du Chili, Le cas Pinochet et Salvador Allende) n’évite pas — une fois de plus — la critique à l’encontre de son pays. Nostalgia de la luz livre au premier abord un parallèle entre l’astronomie et l’archéologie, deux disciplines scientifiques qui étudient conjointement le passé dans les conditions idéales que présente le désert de l’Atacama. Le film prend une tout autre tournure lorsqu’on apprend qu’à cet endroit même des milliers d’opposants au régime de Pinochet ont été exécutés dans des camps de concentration et que des décennies plus tard leurs descendants sont toujorus à la recherche des restes de leurs proches disparus. Ou comment l’État chilien et une partie de la population préfèrent ne pas voir le traumatisme de l’histoire récente mis à nu.
Mercredi 07 juillet 2010
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17h00 Comment j’ai passé cet été (Kak ya provyol etim letom)
d’Aleksei Popogrebsky, Russie 2010 Grigoriy Dobrygin, Sergei Puskepalis / couleur / ST: ANGL / 124′
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19h15 Des filles en noir
de Jean-Paul Civeyrac, France 2010
Elise Lhomeau, Léa Tissier, Elise Caron / couleur / 85′
Deux adolescentes sauvages d’origine modeste partagent un penchant pour la violence et un mépris total pour le monde. Seule leur amitié leur permet de trouver un peu de paix. Elles deviennent chaque jour plus intraitables pour leur entourage et perçoivent elles-mêmes leur situation comme sans issue. Elles finissent par décider d’y mettre ensemble un terme. Le réalisateur Jean-Paul Civeyrac (sélectionné en 2003 pour les Cinédécouvertes avec Le doux amour des hommes) a mené pendant plus de dix ans une enquête sur les doubles suicides et questionne d’une manière pertinente l’aspect romantique de l’acte de se donner la mort. Un drame au cadrage strict et à la photographie pleine d’atmosphère.
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21h00 Piège à crabes (El vuelco del cangrejo)
d’Oscar Ruíz Navia, Colombie – France 2009
Rodrigo Vélez, Arnobio Salazar Rivas, Jaime Andres Castaño / couleur / ST: FR / 95′
Un jeune homme est en fuite en raison d’une crise indéfinie survenue dans sa ville. Après une expédition harassante à travers la jungle, il arrive dans une communauté d’anciens esclaves noirs qui tente de survivre sur une plage, connue sous le nom de La Barra, sur la côté colombienne. Alors qu’il attend là un bateau pour poursuivre son voyage, il trouve sa place dans une culture qui ne se montre pas hostile à son égard. Le réalisateur Ruiz Navia éprouve une empathie perceptible pour ses acteurs autochtones non professionnels, qu’il filme avec beaucoup de respect et de maîtrise. Il crée une atmosphère de spontanéité grâce à l’utilisation subtile d’une caméra à l’épaule et une bande son sophistiquée composée de sons ambiants. De la fusion réussie de l’art narratif et de l’ethnographie résulte un premier film très puissant.
Jeudi 08 juillet 2010
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17h00 Mon bonheur (Schastye moe)
de Sergei Loznitsa, Allemagne – Ukraine – Pays-Bas 2010
Un chauffeur de poids lourd s’égare et se retrouve sur une route déserte dans la campagne Russe, loin de toute âme qui vive. Une nuit, trois vagabonds essayent de s’en prendre à sa cargaison. Une rencontre qui va l’entraîner dans un monde provincial inhumain, où règnent la violence et l’anarchie. Le traitement naturaliste de l’image et le choix du format panoramique exposent un style visuel très expressif, et accentuent le danger perpétuel qui menace les personnages. Le documentariste Sergei Loznista livre avec My Joy un premier film percutant qui peut être vu comme une version modérée du Cargo 200 d’Alexei Balabanov.
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19h15 The Anchorage
d’Anders Edström & C.W. Winter, USA – Suède 2009
À travers de petites phrases extraites de son journal intime en voice over et de longues séquences contemplatives se dessine la vie quotidienne de Ulla. La cinquantaine, Ulla habite dans l’isolement d’une île de l’archipel de Stockholm où elle mène une vie — apparemment — en complète harmonie avec la nature et avec elle-même. Avec une caméra qui demeure en retrait, nous suivons ses gestes routiniers, esquissés chaque fois avec de subtiles variations. Un jour un mystérieux chasseur pénètre dans son univers et perturbe l’équilibre… Ce premier film sobre et méditatif, avec de magnifiques images de la nature suédoise, a remporté le Léopard d’or dans la Section «Cinéastes du Présent» au festival de Locarno.
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21h00 Des filles en noir
de Jean-Paul Civeyrac, France 2010
Elise Lhomeau, Léa Tissier, Elise Caron / couleur / 85′
Deux adolescentes sauvages d’origine modeste partagent un penchant pour la violence et un mépris total pour le monde. Seule leur amitié leur permet de trouver un peu de paix. Elles deviennent chaque jour plus intraitables pour leur entourage et perçoivent elles-mêmes leur situation comme sans issue. Elles finissent par décider d’y mettre ensemble un terme. Le réalisateur Jean-Paul Civeyrac (sélectionné en 2003 pour les Cinédécouvertes avec Le doux amour des hommes) a mené pendant plus de dix ans une enquête sur les doubles suicides et questionne d’une manière pertinente l’aspect romantique de l’acte de se donner la mort. Un drame au cadrage strict et à la photographie pleine d’atmosphère.
Vendredi 09 juillet 2010
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17h00 Entre deux mondes (Ahasin Wetei)
de Vimukthi Jayasundara, Sri Lanka 2009
Kaushalaya Fernando, Thusitha Laknath, Huang Lu / couleur / ST: ANGL / 80′
Un homme littéralement tombé du ciel traverse une ville presque entièrement détruite et sujette à un violent soulèvement populaire, avant de prendre la fuite dans les collines avec une jeune femme étrangère. Là, ils se consacrent à la beauté de la nature, bien qu’ils soient encore et toujours forcés de se protéger d’une guerre qui tourne au charnier. Un film énigmatique et déconcertant dans lequel Jayasundara, cinq ans après le magnifique La terre abandonnée, livre une allégorie de l’Histoire du Sri Lanka, son pays natal, avec des paysages à couper le souffle comme témoins silencieux. Le style élégant du film et les mouvements de caméra hypnotiques, combinés à l’atmosphère étouffante et menaçante du contexte, ne peuvent laisser indifférent.
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19h00 Agua Fria De Mar
de Paz Fábrega, Costa Rica – France – Espagne 2010
Lil Quesada Morúa, Montserrat Fernández / couleur / ST: ANGL / 80′
Un couple de jeunes et riches Costaricains, en route vers leur hôtel, rencontrent au milieu de la nuit une fillette de 7 ans enfuie de chez elle. Ils décident de passer ensemble la nuit dans la voiture. Mais le lendemain matin, l’enfant a disparu sans laisser de traces. À travers une série de situations insignifiantes, vite banales, Paz Fabrega esquisse de manière subtile les parallèles entre une jeune femme et une petite fille qui veulent toutes les deux échapper à leur environnement oppressant. Ce premier film, né dans des circonstances difficiles, va à l’encontre des clichés habituels. Le décor paradisiaque devient une nature menaçante et de la mignonne fillette émane même une certaine menace. Couronné par le Tiger Award lors de la dernière édition du festival du film de Rotterdam.
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21h00 L’étrange affaire Angélica (O estranho caso de Angélica)
de Manoel de Oliveira, Portugal 2010
Pilar López de Ayala, Ricardo Trêpa, Filipe Vargas / couleur / ST: ANGL / 94′
Le 49e film du vétéran du cinéma, apparaît comme une étrange histoire d’amour en forme de conte fantastique ou métaphysique. Un soir des années ’50 dans la région du Douro, un photographe est sollicité pour figer l’ultime portrait d’une jeune fille décédée dans l’après-midi, peu après ses noces. Une relation obsédante, défiant le clivage entre la vie et la mort va naître entre l’artiste et le modèle. Fidèle à une inspiration personnelle joliment indifférente aux critères commerciaux, Manoel de Oliveira signe une nouvelle mise en scène subtile et minutieuse, où le raffinement s’allie à la gravité d’une poèsie funéraire inédite.
Samedi 10 juillet 2010
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17h00 Piège à crabes (El vuelco del cangrejo)
d’Oscar Ruíz Navia, Colombie – France 2009
Rodrigo Vélez, Arnobio Salazar Rivas, Jaime Andres Castaño / couleur / ST: FR / 95′
Un jeune homme est en fuite en raison d’une crise indéfinie survenue dans sa ville. Après une expédition harassante à travers la jungle, il arrive dans une communauté d’anciens esclaves noirs qui tente de survivre sur une plage, connue sous le nom de La Barra, sur la côté colombienne. Alors qu’il attend là un bateau pour poursuivre son voyage, il trouve sa place dans une culture qui ne se montre pas hostile à son égard. Le réalisateur Ruiz Navia éprouve une empathie perceptible pour ses acteurs autochtones non professionnels, qu’il filme avec beaucoup de respect et de maîtrise. Il crée une atmosphère de spontanéité grâce à l’utilisation subtile d’une caméra à l’épaule et une bande son sophistiquée composée de sons ambiants. De la fusion réussie de l’art narratif et de l’ethnographie résulte un premier film très puissant.
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19h00 Nostalgie pour la lumière (Nostalgia de la Luz)
de Patricio Guzmán, France – Chili – Allemagne 2010
couleur / ST: ANGL / 90′
Dans son nouveau documentaire, le cinéaste chilien Patricio Guzmán (principalement connu pour La bataille du Chili, Le cas Pinochet et Salvador Allende) n’évite pas — une fois de plus — la critique à l’encontre de son pays. Nostalgia de la luz livre au premier abord un parallèle entre l’astronomie et l’archéologie, deux disciplines scientifiques qui étudient conjointement le passé dans les conditions idéales que présente le désert de l’Atacama. Le film prend une tout autre tournure lorsqu’on apprend qu’à cet endroit même des milliers d’opposants au régime de Pinochet ont été exécutés dans des camps de concentration et que des décennies plus tard leurs descendants sont toujorus à la recherche des restes de leurs proches disparus. Ou comment l’État chilien et une partie de la population préfèrent ne pas voir le traumatisme de l’histoire récente mis à nu.
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21h00 La religieuse portugaise (A religiosa Portuguesa)
de et avec Eugène Green, Portugal – France 2009
Un film dans le film, avec Eugène Green incarnant lui-même un cinéaste français qui tourne un film dans les rues de Lisbonne à partir d’un texte du 17è siècle retraçant la vie d’une nonne. La jeune comédienne qui incarne le rôle principal, débarque pour la première fois à Lisbonne — bien qu’elle ait une mère d’origine portugaise — laissant derrière elle ses problèmes affectifs. Si elle flirte brièvement avec l’acteur principal du film, elle trouve en fin de dompte son réconfort auprès d’une jeune nonne portugaise qu’elle rencontre sur le plateau de tournage. Tous les éléments stylistiques qui ont fait la marque d’Eugène Green dans ses films précédents (Le monde vivant et Le Pont des Arts), à savoir: dialogues maniérés, plans fixes, et musique transcendantale, se retrouvent dans ce film intriguant.
Dimanche 11 juillet 2010
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17h00 Totó
de Peter Schreiner, Autriche 2009 Antonio Cotroneo, Angela Simonelli, Gaetàno Dimarzo / NB / ST: ANGL / 128′
Un documentaire intense sur le mal du pays d’immigré italien, Totó, qui travaille à Vienne comme portier depuis des années et retourne régulièrement dans son village natal Tropea. Et parce que le film parle précisément de tout ce qui manque à Totó, Schreiner concentre sa caméra non pas sur la vie viennoise mais sur le village côtier de Calabre, avec ses petites maisons délabrées, ses falaises, ses touristes et, surtout, les vieux amis de Totó. L’approche radicale et sans compromis du documentariste Peter Schreiner (images monochromes, série de gros plans extrêmes, bande son épurée) fait de ce portrait poétique une expérience visuelle et sensorielle inoubliable.
de Vimukthi Jayasundara, Sri Lanka 2009
Kaushalaya Fernando, Thusitha Laknath, Huang Lu / couleur / ST: ANGL / 80′
Un homme littéralement tombé du ciel traverse une ville presque entièrement détruite et sujette à un violent soulèvement populaire, avant de prendre la fuite dans les collines avec une jeune femme étrangère. Là, ils se consacrent à la beauté de la nature, bien qu’ils soient encore et toujours forcés de se protéger d’une guerre qui tourne au charnier. Un film énigmatique et déconcertant dans lequel Jayasundara, cinq ans après le magnifique La terre abandonnée, livre une allégorie de l’Histoire du Sri Lanka, son pays natal, avec des paysages à couper le souffle comme témoins silencieux. Le style élégant du film et les mouvements de caméra hypnotiques, combinés à l’atmosphère étouffante et menaçante du contexte, ne peuvent laisser indifférent.
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21h00 Film Socialisme
de Jean-Luc Godard, France – Suisse 2010 Patti Smith, Alain Badiou, Robert Maloubier / couleur / 110′
Le dernier film de Jean-Luc Godard est une expérience intellectuelle ainsi que physique. Une symphonie en trois mouvements : Des choses comme ça — En Méditerranée, la croisière du paquebot. Multiples conversations, multiples langues entre des passagers presque tous en vacances. Notre Europe — Le temps dune nuit, une grande sœur et son petit frère ont convoqué leurs parents devant le tribunal de leur enfance. Ils demandent des explications sérieuses sur les thèmes de liberté, égalité, fraternité. Nos humanités — Visite de six lieux de vraies/fausses légendes, Egypte, Palestine, Odessa, Hellas, Naples et Barcelone.
Lundi 12 juillet 2010
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17h00 Boxing Gym
de Frederick Wiseman, USA 2010
À 80 ans, l’un des maîtres du documentaire, Frederick Wiseman décrit la vie d’une petite salle d’entraînement de boxe et de fitness à Austin (Texas). Membre du club le temps du tournage, avec la même pudeur et la même indiscrétion que les autres utilisateurs, la caméra glane le mouvement des corps, les chorégraphies martiales, le rythme obsessionnel des exercices, les échanges amicaux entre pugilistes du dimanche et professionnels, hommes et femmes, de l’enfance au troisième âge, gens de tout bords aux motivations disparates, sur le ring, à côté, dans les vestiaires, au bureau des inscriptions… Une tranche d’Amérique quotidienne saisie avec maestria par l’auteur de Titicut follies.
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19h00 Nothing personal
d’Urszula Antoniak, Irlande – Pays-Bas 2009
Une jeune hollandaise, désespérée et en quête de consolation, s’échappe de son quotidien pour les verts paturages de l’Irlande. Au cours de son périple solitaire, elle découvre une ravissante petite fermette qui borde un lac. Elle y reçoit logement et couvert en échange d’un travail que lui propose un homme d’âge mûr, attentionné et courtois (un rôle sur mesure pour Stephen Rea). Bien que leurs rapports ne soient que ‘professionnels’, une belle intimité semble naître entre eux. La réalisatrice polonaise Urszula Antoniak, qui réside aux Pays-Bas, a triomphé avec ce premier film parfaitement maîtrisé au dernier festrival de Locarno (pas moins de 6 prix). Nothing personal est aussi le film art et essai le plus populaire de la dernière décénie aux Pays-Bas.
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21h00 Nénette
de Nicolas Philibert, France 2010
Elle a 40 ans, habite à Paris, a de longs poils roux, aime boire une tasse de thé et s’appelle Nénette. La star du nouveau film de Nicolas Philibert (et avoir, Le pays des sourds, etc.) est une personnalité extraordinaire et l’une des orang-outans qui vivent dans la populaire « singerie » de la Ménagerie du Jardin des Plantes. Nénette est une vraie professionnelle : elle regarde avec indifférence les milliers de visiteurs qui défilent devant sa cage de verre et cherchent à attirer son attention. Philibert ne filme que les singes et monte sur les images les commentaires des visiteurs qui restent toujours en dehors du cadre. Un documentaire attachant. « C’est un film sur le regard, la représentation. Une métaphore du cinéma, en particulier du documentaire comme captation et comme capture ; puisque filmer l’autre, c’est toujours l’emprisonner, l’enfermer dans un cadre, le figer, dans l’espace et dans le temps » (Nicolas Philibert).
Mardi 13 juillet 2010
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17h00 Indigène d’Eurasie
de et avec Sharunas Bartas, France – Russie – Lituanie 2010 Elisa Sednaoui, Klavdia Korshunova / couleur / ST: ANGL / 111′
Le très estimé réalisateur lituanien Sharunas Bartas reprend à son compte le rôle principal de ce thriller glacial. Il se glisse dans la peau de Gena, un criminel peu loquace, la quarantaine, qui essaye de s’en sortir après s’être fait prendre dans les mailles toujours plus serrées d’un réseau de trafic de drogue. Dans sa fuite, il traverse l’Europe, de la France à la Pologne, la Lituanie, la Biélorussie et la Russie. Dans ce film noir très rythmé, Bartas renonce à son austérité caractéristique (les dialogues sont étonnamment nombreux !) et prouve sa maîtrise complète du genre. On retient aussi la photographie éblouissante (Moscou bleu cobalt), le jeu fluide de la caméra et la remarquable bande son d’Alexander Zekke.
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19h00 Chantrapas
d’Otar Iosseliani, France – Géorgie 2010 David Tarielashvili, Nika Endeladze, Tamuna Karumidze / couleur / ST: FR / 122′
Une esquisse semi-autobiographique du cinéaste vétéran Otar Iosseliani (Les favoris de la lune, La chasse aux papillons) sur les allées et venues d’un réalisateur géorgien qui veut faire des films dans son pays natal d’avant la glasnost. Confronté à l’absurdité idéologique de toutes sortes, il décide de s’installer en France pour y tenter sa chance mais découvre rapidement que l’Ouest libre entrave tout autant son travail que les censeurs soviétiques endoctrinés. À l’exception de Bulle Ogier et de Pierre Etaix, les acteurs sont non professionnels — comme c’est souvent le cas chez Iosseliani. Une comédie magistrale avec un scénario sans grands rebondissements mais bourré d’un humour lapidaire et de trouvailles visuelles.
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21h15 Octobre (Octubre)
de Daniel Vega & Diego Vega, Pérou 2010 Bruno Odar, Gabriela Velasquez, Carlos Gasols / couleur / ST: FR / 83′
Pour Clemente, un prêteur sur gages misanthrope, les afffaires vont bien jusqu’au jour où, revenant de chez une prostituée, il trouve un bébé dans un panier en rentrant chez lui. Sa routine quotidienne est remise en cause lorsqu’il décide de retrouver la mère supposée, une prostituée, et de confier l’enfant à sa voisine dévôte qui emménage chez lui. Avec ce premier film, les jeunes frères Daniel et Diego Vega apportent ” leur interpétation du cinéma de Robert Bresson, Aki Kaurismaki et Jim Jarmusch » tant sur le plan du contenu qu’au niveau du style et de la palette de couleurs. Alors que cela faisait 15 ans qu’un film péruvien n’avait pas été repris dans la sélection officielle du festival de Cannes, Octubre a obtenu illico le Prix du Jury dans la section Un Certain Regard.
Mercredi 14 juillet 2010
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17h00 Elbowroom
de Ham Kyoung-Rock, Corée Du Sud 2010
Park Ji-Won / vidéo / couleur / ST: ANGL / 102′
Un drame néoréaliste dur, sur une jeune femme coréenne qui souffre d’une infirmité motrice cérébrale, mais veut vivre de façon aussi autonome que possible malgré ses capacités physiques limitées. Le personnel de l’institution catholique où elle réside avec d’autres compagnons d’infortune lourdement handicapés ne fait pas grand cas des valeurs chrétiennes et abuse régulièrement de la position de faiblesse des pensionnaires. Le point de non-retour est atteint quand il s’avère que la jeune femme est enceinte. Un film surprenant, filmé dans un style documentaire porté jusqu’au bout par l’interprétation magnifique de l’actrice Park Ji-Wo dans le rôle principal.
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19h00 Le départ de Myna (Myna se va)
de Sadrac González & Sonia Escolano, Espagne 2009
María del Barrio, David López-Serrano Páez, Diana Facen / vidéo / couleur / ST: FR / 117′
Une jeune immigrée clandestine travaille comme bonne chez un couple bourgeois et leur jeune fils. Alors que le couple est en voyage, le petit garçon est blessé accidentellement. En raison de sa situation illégale et du risque d’expulsion, Myna évite l’hôpital et part à la recherche d’une solution alternative pour sauver l’enfant. Survivre en marge de la société prend ici un sens nouveau. Un film “zéro budget” saisissant — à tout le moins par sa scène de viol filmée en un plan-séquence de 33 minutes, qui a demandé trois mois de travail à l’actrice principale (la jeune révélation Maria Del Barrio).
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21h30 Fin
de Luis Sampieri, Espagne 2010 Irene Garres, Ramia Chaoui, Sergi Gibert / vidéo / couleur / ST: ANGL / 89′
Trois adolescents qui ne se connaissent qu’à travers leur screen names sur Internet forment le pacte de se suicider ensemble. Ils se rencontrent pour la première fois dans la “vraie vie” sur un chemin perdu. Mais quand il apparaît que l’un des trois internautes est une jeune fille musulmane, les plans changent et les esprits s’échauffent. Un film sans compassion sur la banalité de la mort et l’absence de sentiments de l’ère informatique. Une réalisation sobre, parée d’une bande musicale remarquable avec sitar et flûtes.
Boxing Gym fut un peut décevant mais fort digeste. Il y a un certain manque de continuité dans les personnages que l’on croise, on est un peu déçu de ne pas en apprendre plus. Il y a par contre une rencontre assez inattendue.
Oui, John trouvais le film un peu long et sans véritable fil conducteur. Je vais regarder vos programmes et me faire une petite sélection de films.
Elbowroom aussi décevant. On fait la pause jusqu’à la fin de la semaine pour éviter l’indigestion.
Nostalgia de la Luz très bon !