Via MetaFilter : l’auteur de livres jeunesse Terry Deary mène une charge contre les bibliothèques publiques qu’il accuse de voler les revenus des auteurs et ne plus être culturellement nécessaires dans le monde actuel. C’est un refrain que l’on entends de plus en plus souvent. Je pense par exemple à cette interview de l’auteur Francis Dannemark qui a plus ou moins le même discours et résume sa pensée ainsi : « Le prêt des livres fait vivre les livres – mais il fait mourir les auteurs et les éditeurs. ».
Les arguments allant à l’encontre de cette vision des choses sont nombreux, les bibliothèques sont de grosses acheteuses de livres et le public des bibliothèques achète souvent plus de livres que le reste de la population. Mais on peut comprendre l’angoisse des auteurs et des éditeurs. Beaucoup des premiers ont du mal à vivre de leur plume et l’explosion de l’offre littéraire ne leur facilite pas la vie. Les bibliothèques sont un bouc émissaire facile en temps de crise. L’équation selon laquelle un lecteur empruntant un livre en bibliothèque l’aurait acheté si la bibliothèque ne le possédait pas est fausse mais facile à imaginer pour un auteur devant payer ses factures.
Quant aux éditeurs, s’ils aiment faire partager des textes et faire découvrir des auteurs, ils sont à la base des sociétés commerciales. Et dans une logique de chiffre, elles ont toujours eu un rapport ambigu avec les bibliothèques. Leur position très conservatrice sur le prêt de livres numériques en bibliothèque en est un exemple flagrant.
Heureusement, la majorité des auteurs aiment les bibliothèques, y ont fait leur premières rencontres littéraires et se rendent bien comptent que les bibliothèques sont de véritables machines à fabriquer des lecteurs, leurs lecteurs.
Sans compter les fétichistes (comme moi) qui doivent “posséder” leur bouquins.
Si tu savais le nombre de bibliothécaires qui ont le même fétichisme !
Pour ma part, je l’ai juste avec le livres d’art et de photo. Les romans qui prennent la poussière dans ma bibliothèque personnelle, je rêve juste d’en garder une archive digitale et de les distribuer autour de moi…
c’est petit bras comme plainte. quand je vois ce qu’achètent les bibliothèques et l’envie de lire qu’elles font naître….