TOR Books offre une série de livres et fonds d'écran

Le fameux éditeur américain de science fiction et fantasy TOR offre jusqu’au 27 juillet 2008 une série d’excellents titres de SF à télécharger gratuitement. C’est une aubaine : les titres sont récents, pour la plupart de très bons auteurs, sans DRM, disponibles sous la forme de fichiers pdf, html ou mobipocket. Ils proposent également une série de fonds d’écran pour les amateurs du genre… Pour rester dans le sujet des ebooks, si vous lisez sur Mac ou iphone, je suis tombé sur Stanza, un nouveau lecteur d’ebook que je m’en vais le tester de ce pas.

zoomii books

Zoomii books, une interface basée sur celle de Google Maps qui permet de naviguer dans les sections d’Amazon en simulant des rayonnages de librairie. Super agréable à utiliser. (Via)

Rainbows End de Vernor Vinge disponible en ligne

Rainbows End, le dernier ouvrage de Vernor Vinge est disponible gratuitement (en anglais) sur Internet. Ce titre sortis en français en 2007 (plus d’infos sur le Cafard Cosmique) a gagné le dernier prix Locus et traite de la société numérique à travers une histoire de science-fiction et d’espionnage. A travers la démarche du livre il est finalement normal que le livre se retrouve sur le net, l’auteur remerciant Google et Wikipedia dans sa dédicace.

Bibliosurf.com : Harry Crews, un maître du grotesque

Sur bibliosurf, une interview de Maxime Lachaud pour son ouvrage Harry Crews, un maître du grotesque
, une biographie de ce fantastique auteur américain et une découverte de la culture et littérature du sud des Etats-Unis. Amateurs d’histoires de freaks, désaxés et autres épaves de la vie, jetez vous sur les livres (surtout les premiers) de Harry Crews.

Spook Country de William Gibson

Lorsque j’ai découvert William Gibson, ce fut dans l’édition française des sa première trilogie (Neuromancien, Comte zéro et Mona Lisa s’éclate). J’étais très branché cyberpunk et il ne me serait pas venu à l’idée d’aller voir plus loin et de trouver ses ouvrages en anglais. Je ne me suis mis à lire Gibson en VO qu’à partir de sa trilogie du pont et j’ai alors découvert un tout autre univers. La prose de Gibson est absolument incroyable, j’ai même envie de parler de poésie urbaine pour décrire son écriture. L’équivalent le plus proche est la photographie urbaine des films de Michael Mann. Moins que d’actions, ses histoires sont un assemblages de textures et de sensations. Cet aspect est de plus en plus marqué dans son oeuvre. Au fil de ses romans ses histoires se font de plus en plus dépouillées. Si l’histoire reste un thriller, les rebondissements et coups d’éclats se font minimaux et n’affecte pas plus le monde qui entoure les personnages que les rides d’un caillou jeté dans l’eau.
Spook Country s’est même dépouillé de la vision futuriste qui a longtemps été la marque de fabrique de Gibson. Comme Pattern Recognition, l’histoire ne se déroule plus dans le futur, mais dans un passé proche. L’auteur s’en est expliqué par le fait que l’accélération et la transformation de notre quotidien est telle que l’ancrage en un point afin de deviner le futur est devenu impossible. Il préfère maintenant s’intéresser au présent, ce qui finalement revient au même si, comme il a l’air de le dire, notre société arrive au seuil critique de complexité qui précède l’apparition de propriétés émergentes.
Un autre aspect étrange du minimalisme de son récit est qu’il renvoie sans vraiment le dire aux échos des créations précédentes de Gibson. Plus spécifiquement, la vision de l’univers virtuel qu’il a semé dans la culture populaire et qui lui revient, plus de vingt ans plus tard et après milles déformation, sous la forme des créations artistiques géo-localisés décrites dans Spook Country (je vous laisse découvrir tout ça à la lecture du livre).
Finalement la structure du récit est en creux, et son contenu est plus à l’extérieur qu’à l’intérieur de celui-ci.
Je ne sais pas si le roman plaira aux amateurs des premiers ouvrages de l’auteur, mais pour moi il est excellent et se hisse au niveau de Pattern Recognition. Si la voix de William Gibson se fait de moins en moins forte, ses silences sont chaque fois un peu plus puissants.

(update) voici une des nombreuses interview de l’auteur, celle-ci dans Roling stone.

version française de Scroogled par Cory Doctorow

Cory Doctorow est l’un des rédacteurs de Boing Boing et quelqu’un que la moitié d’Internet semble adorer détester. A l’origine, il est surtout un auteur de science-fiction et il a récemment écrit une nouvelle nommée Scroogled. Il y imagine ce qui se passerait si Google passait du côté obscur de la collecte d’information. Chose assez rare pour le signaler : la nouvelle a été traduite en français et est disponible ici.