vendredi 03/10/2008 > biozombies from chinatown

Rien de tout ça mais au matin , je pars en vadrouille à travers Chinatown avec Eric. Au menu, magasins surchargés d’un bazar douteux et de bonbons et aliments étranges (j’évite quand même les bonbons chinois, actualité oblige).
Un délicieux sandwich vietnamien et retour à la casba pour les aventures de l’après-midi.
John et Maïté utilisent un système de partage de voitures nommé comunauto. On l’utilise pour partir vers la périphérie de Montréal. Destination, un verger bio où l’on cueille des pommes une bonne partie de l’après-midi. A l’achat, ces pommes sont un peu plus chères que dans le commerce mais elles sont vraiment délicieuses et il y a la satisfaction de les avoir cueillies directement sur l’arbre (après quelques acrobaties sur une échelle).
Changement d’atmosphère, John brave les embouteillages pour rejoindre un centre commercial dans la banlieue ouest de Montréal (à Pointe-Claire). On est à la recherche du jeu de société “horreur à Arkham” et c’est le seul endroit de Montréal qui en a encore. Ils l’ont mais l’endroit est assez monstrueux : un centre commercial immense au milieu d’un parking a perte de vue battu par les vents. L’endroit ouvre tard et tous les jeunes et les familles de la région s’y retrouvent pour passer le vendredi soir, manger, trainer et acheter tout et n’importe quoi. Trop de monde et trop de consommation, ça me file un peu un coup de blues. Je comprends mieux un certain film de zombies où les protagonistes sont réfugiés dans un shopping et entourés de morts-vivants, alors que dans la vie réelle c’est un peu l’inverse… Les choses ne s’arrangent pas par la suite : on rentre à la maison et après avoir fini les restes de la veille on est reparti vers le vieux Port pour faire des photos de nuit. C’est sympa mais je suis attaqué par une méchante crève qui me transforme en légume. Une fois rentré, j’enfile toutes mes couches, avale un Tylenol et m’effondre. Heureusement, après une nuit de sommeil, je suis réparé..

jeudi 02/10/2008 St-Hubert et repas entre amis

Visite du quartier St Hubert : un mélange de magasins latinos et de petites boutiques branchées. Grand magasin de photos pour des achats de matériel, magasin de vêtements de designers québécois, fromages et bières locales, etc…
A midi on va manger dans un café : bagel au fromage, salade de pâtes et un bon expresso. Ensuite, délicieuse glace chez Mademoiselle Gabrielle.
Je rentre pour Skyper avec ma chère et tendre, puis préparation du souper avec Maïté : Jean-Pierre, sa femme Lise et leur fils Etienne passent manger.
Eric nous propose une dégustation de bières et fromages locaux, avec Maïté on prépare des aubergines parmegiana et une salade et Lise a apporté un délicieux gâteau aux dates et à la noix de coco. Excellente soirée avec une famille très sympathique…

mercredi 01/10/2008 > loin de la nature

Aujourd’hui, deux occupations : le matin, exploration de la ville souterraine, ce vaste réseau des galeries qui lie les multiples shopping mall, plazas, banques et immeubles de bureaux du centre ville. On peut y marcher des heures sans mettre le nez dehors. On passe d’un style architectural à un autre et le tout donne une impression de film futuriste de ville où le monde extérieur serait devenu inhabitable.
L’après midi nous sommes tous partis dans le zoning des hyper marchés / entrepôts pour faire du shopping de matériel de cuisine et chez Mountain Co-Op, un immense magasin écologique de matériel de sport et montagne. Le chemin pour y arriver traverse usines, entrepôts, bretelles d’autoroutes et autres décharges sauvages et parkings glauques. Autour des magasins, on ne trouve quasi pas de trotoirs : tout est fait pour les voitures. Nous voici en vadrouille au milieu de ces lieux absolument pas prévus pour les piétons…
Au niveau de l’estomac : hamburgers baveux de chez A&W dans les profondeurs de la ville à Midi et haricots, p-d-t gratinées et burgers végétariens au soir.
En fin de soirée nous partons avec John et Eric faire une ballade nocturne dans le parc Jarry et décidons de revenir ultérieurement pour faire des photos de nuit…

mardi 30/09/2008 > vélo, vélo, vélo

Aujourd’hui c’est vélo. Eric est super motivé et connait déjà par cœur toutes les pistes cyclables de Montréal. Après quelques déboires pour trouver un magasin de location de vélos ouvert (et avoir quand même du laisser 1600 $ de caution !) nous voici partis sur les pistes cyclables” Elles sont extrêmement bien organisées : deux voies séparées du reste de la route (la plupart du temps) par de piquets et une forte concentration de cyclistes motivés et vachement plus sportifs que moi !
Pour se faire une idée des pistes disponibles voici une carte en pdf les reprenant.
Nous sommes partis près de Jean-Talon, avons descendu Boyer puis Brébeuf, le parc Lafontaine, Sherbrooke, Berri-Uquam et la bibliothèque ensuite arrivée aux vieux-port. Avenue Pierre Dupuy via habitat 67, passage par le pont de la Concorde et arrivée sur l’île St Hélène et le parc Jean Drapeau qui abritait les équipements des Jeux Olympiques. Petit tour autour de la biosphère et sur tour à vélo sur la piste de F1 Villeneuve. Ensuite Longueil et retour sur Montréal via le pont Jacques Cartier (super impressionnant : un pont dans le style du pont de Brooklyn avec un passage pour les vélos qui surplombe la ville). Là retour perpendiculairement vers la piste de départ (c’est la sortie des bureau et la piste est blindée de monde qui fonce et se dépasse, on se croirait sur le ring). On dépose les vélos et retour à la maison.
Au soir je prépare des pâtes fraiches avec un coulis de tomates fraiches et ail accompagnée de roquette. Pas de sortie ce soir on est sur les rotules…

lundi 29/09/2008 > mise en route

Encore un peu dans le gaz suite au décalage horaire, la journée n’est pas super active : listing des futures activités puis visite au marché Jean-Talon qui a pris ses aises depuis que je suis venu en hiver. Il est ouvert sur l’extérieur et comme à son habitude déborde de fantastiques produits plus délicieux les uns que les autres.
A midi, orge perlé avec courgettes et champignons, épices italiennes, bloc de saumon fumé et fromage Akawi aux herbes de Provence à cuire à la poelle (une texture ressemblant à la mozarella).
L’après midi nous passons dire bonjour aux sympathiques propriétaires de John et Maïté (elle travaille dans un supermarché du coin et il conduit les métros de Montréal) puis poussons jusque leur ancien appart pour un excellent café “chez Georges” et en profitons pour passer dire bonjour à leur ancien propriétaire Jean-Pierre ce cool et hyperactif verrier/facteur/prof/… et à sa femme.
Au soir un festin de sushi expérimentaux et délicieux faits par un thaï du coin qui lorgnent plus vers la version californienne que japonaise : assemblage de fruits, légumes, différents poissons et tempura dans un même maki. Quelques mangas horrifiques de Junji Ito et au dodo. Un Noam déchainé et décalé va encore empêcher tout le monde de dormir 🙂

dimanche 28/09/2008 > voyage Bruxelles-Montréal

Me voici partis vers Montréal avec Eric. Son copain Karim nous dépose à Zaventem où j’avale un sandwich trop cher (les huitres et vin blanc ce sera pour une autrefois), petit tour des chocolats en free tax et il est temps de sauter dans l’avion. Vol rapide et personnel charmant (à grand renforts de “lovely, dear” typiquement anglais) mais un bébé hurleur.
L’aéroport de Heathrow est définitivement immense : on met 20 minutes en bus entre le terminal 5 et le 4. Le terminal est un peu miteux avec sa moquette années 80′ élimée et son accumulation de poussière sur les câbles d’enseignes. L’avion est plein comme un oeuf, mais le vol est agréable : ponctué de verres de vin, de lectures, de micro sandwichs, d’une tourte au poisson (très anglaise avec ses petits pois fluos), du dernier Indiana Jones (très mauvais avec ses cascades de synthèse) et In Brugges (très bon).
Arrivée à Trudeau et ses douaniers revêches; on nous fourre de manière industrielle dans un taxi et débarquons chez John, Maïté et Noam (un peu zombifiés par leur départ de Bruxelles à 5h30). Moi aussi je m’écroule rapidement et je n’entends même pas Noam qui, un peu perturbé par le décalage, décide d’essayer tous ses jouets au milieu de la nuit.
Me voici le lendemain, reposé, lavé et bien entouré. On prépare le programme à venir et j’apprends à utiliser un clavier Qwerty…

Petite semaine de vacances

Je serais absent cette semaine : quelques vacances en Loire…

Me voici de retour (pour mieux repartir). Une bonne semaine passée en famille en Loire avec Judith, Maïté, John, Noam et mes parents. Une magnifique maison le long du Beuvron. Des visites de châteaux : Beauregard et sa galerie de portraits, l’impressionnant Chambord, Troussay et son château à taille humaine, Chaumont et son magnifique festival des jardins. Sinon, Blois et ses rue commerçantes (en quête de Wi-Fi), Tour, sa cathédrale et ses quartiers que nous à fait visiter Fred. Le tout avec un soleil radieux et tous les soirs, des grandes flambées dans la cheminée pour chasser l’humidité de la maison. De bons souvenirs.

Catherine II & Kalmunity

Objectif pour ce mardi 21 février au matin, le musée des Beaux Arts de Montréal.
J’abandonne John qui se débat entre une double Otite et le système médico social canadien. Il est impossible de consulter directement un spécialiste et il faut passer par une clinique qui fait de l’abattage médical aux résultats des plus aléatoires. Imaginez une petite clinique calée au dessus d’un commerce, où l’on s’attend à voir officier le Dr Nick Riviera des Simpsons et dont la responsable prescrit invariablement les mêmes conseils pour toutes les pathologies. Dur, dur.
Mais revenons au musée des Beaux Arts. J’ai été positivement impressionné. Les collections sont très diversifiées et possèdent de très belles pièces. Il y a un peu de tout et de toutes les époques. Cette diversité vient de fait que la majorité des oeuvres ont été achetées pour le musée et ne viennent pas d’un héritage historique du pays. On ne se sent pas oppressés par une accumulation de pièces comme au Louvre ou au British Museum (que j’aime également pour leur fouillis et leurs couloirs labyrinthiques).
Les oeuvres présentées vont des antiquités jusqu’au créations et installations contemporaines.
Il me revient des souvenirs ludiques de ce musée avec une pièce plongée dans le noir don la lumière ne s’allume qu’a l’entrée des visiteurs pour protéger des gravures sensibles à la lumière. Ou un tableau couvert d’un rideau de velours pour la même raison. On ne sait très bien si on va découvrir une oeuvre érotique retiré de la vue du public ou un tableau pieux. Tout cela me rappelait le musée décrit par Serge Brussolo dans Trajets et itinéraires de l’oubli . Le musée contient également une collection de meubles et d’objets design du XXe siècle. Je me suis retrouvé à me passionner pour les fauteuils des frères Eames et la céramique de toutes les époques. Des pistes à creuser…
Le musée comptait également des expositions temporaires. L’une de photographies contemporaines (Charlie White, Serrano, etc.) et surtout une grande exposition autour de Catherine II de Russie avec de nombreuses pièces splendides prêtées par le musée de l’Ermitage. La présentation était excellente, didactique et passionnante. Du très beau boulot de muséologie. Petite note à moi même : trouver les meilleures biographies sur la grande Catherine. Cette expo a ré-enflammé ma fibre historique…
Retour au chalet pour trouver un John gavé d’antibiotiques et déprimé par son otite. On ne tirera plus rien de lui aujourd’hui…
Je termine l’après midi par un double Latte à la cannelle (1000 calories la gorgée) au Starbuck de Mont royal pour accompagner la lecture du fantastique Contagion de Bian Evenson. Une série de nouvelles fantastiques, hallucinées et virales autour de l’écrit. Excessivement recommandé.
J’ai ensuite rejoint Maïté dans un pizzeria nommée Napolitana dans le quartier italien. Mais bien entendu, ma chère soeur arrive toujours en retard et après 20 minutes les serveurs me regardaient avec l’air désolé réservé aux hommes à qui leur copine (leur blonde en parlé local) à posé un lapin…
Mais elle est finalement arrivée, désolée et armée d’une bouteille de vin…
Petit cour de sociologie alcoolique québecquoise : la vente de spiritueux est un monopole d’état et tous les restaurants n’ont pas un licence pour pouvoir offrir du vin à la carte. Résultat : vous venez au restaurant avec votre bouteille ! Des verres sont à disposition et le serveur vous débouche gracieusement la bouteille. C’est étrange mais assez convivial.
Enfin direction le Sablo Kafé sur la rue au nom délicieux de St Zotique, pour un concert du collectif Kalmunity. Au programme, musique nu soul, bonnes vibrations, toutes la faune reggae/funk/soul de Montréal compressée dans un charmant petit café indien, un patron adorable qui nous a abreuvé de jus des fruits frais et d’un Tchaï délicieux et Maïté moi qui tenions notre table (une denrée rare ce soir là) comme un radeau face à la pression populaire… Du très bon, du moins bon (je ne suis pas convaincu par les improvisations en français) et en fin de compte une excellente soirée avec Maïté que je n’avais plus vue depuis trop longtemps…