Dora, Madame et Noam

Madame-et-Noam.jpg
La mondialisation de la culture ou lorsque une chatte et un petit garçon fraichement débarqués de Montréal découvrent avec ébahissement que Dora l’exploratrice existe aussi en Belgique (quoique parlant avec un accent bizarre…).

Published
Categorized as ego

Morphia

Morphia d’Alexei Balabanov : une très belle mise en images inspirée de textes autobiographiques de Mikhaïl Boulgakov. Boulgakov, connu principalement pour son chef d’oeuvre le Maître et Marguerite relate dans ces textes ses débuts en tant que médecin dans un dispensaire reculé de la campagne russe. Il y devient progressivement accro à la morphine et dans le film (cela diverge par rapport à ses textes) il sombre dans la déchéance la plus totale. Cette spirale infernale fait penser à requiem for a dream transposé dans une Russie en pleine révolution (on est en 1914). J’ai beaucoup aimé et cela m’a donné envie de de lire et relire l’excellent Boulgakov…
Je n’aurais été voir que deux film au festival de l’âge d’or cet année mais c’est mieux que rien et je suis assez satisfait de ce que j’ai été voir. Je suis juste déçu d’avoir raté le roi de l’évasion, que je voulais aller voir et qui a justement gagné le prix de l’âge d’or de cette année.

Yuki & Nina

J’ai été voir hier soir Yuki & Nina de Nobuhiro Suwa & Hippolyte Girardot dans le cadre du festival de l’âge d’or à la Cinematek.
Yuki et sa meilleure amie Nina ont une dizaine d’années. Elles mettent au point une série de plans afin de réconcilier la mère japonaise de Nina, qui veut l’emmener au Japon et son père japonais. Elles finissent par faire une fugue et se perdent dans une forêt de la campagne française. La forêt et son univers magique sera le théâtre d’une expérience initiatique pour Yuki.
Le jeux des fillettes est très juste et frise souvent l’improvisation. La co-réalisation fait se rencontrer deux univers : une manière de faire jouer les enfants qui fait penser à Jacques Doillon et des thématiques de la séparation que l’on imagine venir du côté d’Hippolyte Girardot et une vision onirique de la nature que l’on sent proche de l’univers de Nobuhiro Suwa. Un film léger et réussi et une vision magique de la forêt qui fait penser (en restant plus lumineux) à la forêt de Mogari de Naomi Kawase.

Moka

MokaCela fait longtemps que je suis à la recherche d’endroits pour boire un bon expresso à Bruxelles. Depuis un bon moment, je suis revenu des doubles mochachino chocolat blanc et autres junk drinks à la Starbuck. Un bon shot d’expresso est redevenu ma drogue préférée. A bruxelles on trouve bien la Perle Noire, mais ils étaient les seuls avec les restaurants italiens qui faisaient un bon expresso.
Voici donc une bonne adresse de plus : Moka situé Rue des Riches-Claires. J’ai oublié de noter le numéro mais voici la localisation sur google maps.
Déco années 50′ tendance dolce vita jusque dans les détails : la musique vient de vinyles passant sur un vieux pick up et la serveuse est vintage jusqu’au bout des ongles. Et le plus important : un bon expresso, réussi et démocratique. Une bonne adresse.

réseaux sociaux

Je n’ai jamais été vraiment attiré par les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Friendster, LinkedIn et consorts. Plusieurs raisons pour cela : j’aime bien être propriétaire du contenu que je produit (aussi stupide soit-il), je crains que ce soit un puits temporel pire que mes habitudes sur Internet et enfin, je ne suis pas toujours quelqu’un de très social (je lutte mais on ne se refait pas). Malgré toutes ces bonnes ou mauvaises raisons, je vais m’y mettre, tout simplement pour des raisons professionnelles. Ce genre d’outils se développant de plus en plus j’ai envie de les intégrer à la vie de la bibliothèque afin de resserrer les liens numériques entre l’institution et les lecteurs. Ce genre de projets existe dans de nombreuses bibliothèques anglo-saxonnes (les liens vont suivre) qui ont toujours été plus technophiles que les nôtres.
En résumé, je vais commencer par Twitter (c’est déjà fait) et Facebook, des liens et post sur le sujet de leur utilisation et intégration en bibliothèque vont suivre…

Nouvelles fonctions

Cela fait longtemps que je n’ai plus parlé de moi, de la bibliothèque et du boulot en général. Pas mal de choses ont changé. A la suite de nombreuses années de conflits au sein du personnel, l’administration communale a décidé de se défaire de la directrice fin 2008. Des examens seront organisés d’ici la fin de l’année afin d’officialiser son remplacement mais d’ici là j’ai été nommé directeur faisant fonction. Ce nouveau poste est très stimulant et c’est passionnant être à la barre de la bibliothèque et de pouvoir lui donner une direction. C’est très bien de réfléchir à l’avenir des bibliothèques et du métier de bibliothécaire, mais pouvoir tester ces idées “in vivo”, c’est d’autant mieux. Bien entendu, ce n’est pas facile tous les jours, et la quantité de travail n’est pas toujours facile à gérer : nous sommes une petite équipe et avons une personne en moins jusqu’en juin (l’ancienne directrice est en préavis non presté). Je dois m’occuper des fonctions de direction et de mes anciennes fonctions, n’ayant pas encore eu le temps de former quelqu’un afin de déléguer un partie de mon travail. Mais ce n’est pas tragique, les bons côtés font vite oublier les mauvais. Chaque jour est un pas en avant et détail après détail, je sens les choses avancer. Même si je me plante de temps en temps, faire et défaire, c’est toujours faire et j’apprends autant avec ce que ne fonctionne pas qu’avec ce qui fonctionne pas (c’est juste plus frustrant). Une période délicieusement bouillonnante pour les méninges.
Donc voilà, je ne vais pas ressortir mon bon vieux couplet de “j’ai beaucoup de boulot et je ne trouve plus le temps de poster ici”, mais il est vrai que j’avais d’autres occupations. Par contre, il a quelques projets bibliothéconomiques dont j’ai bien envie de parler ici. Bientôt sur vos écrans donc…

dimanche 12/10/2008 > librairies et Central Park

Nous sommes dimanche, le meilleur jour pour aller se balader dans Central Park, surtout qu’avec le soleil qui brille, nous ne serons pas les seuls à converger vers le poumon vert de la ville. Nous avons rendez-vous avec Yuko et Leo en début d’après-midi dans la parc, Eric s’en va visiter le musée d’histoire naturelle et nous rejoindra également là bas. Au programme de la matinée pour John, Maïté, Noam et moi : librairies et autres escales culinaires.
Pour débuter, l’excellent St Mark’s bookshop, conseillé par Dimitri. Une librairie indépendante avec un vaste choix intelligent et un caissier aux allures de psychopathe homicide. J’y trouve de la lecture pour la fin du séjour : Money shot de Christa Faust, un polar trash qui se déroule dans le milieu du porno, édité chez le fabuleux éditeur Hard Case Crime qui a fait renaître le polar “hardboiled” et ses couvertures sexy depuis quelques années.
Avant de se diriger vers d’autres destinations livresques, la faim commence à nous tenailler. Nous trouvons un snack qui fait des petits déjeuners, sandwiches et buffet. Je peux laisser cours à mon addiction aux bagels grillés et cream cheese. Comme dessert, Maïté craque devant un magasin de cupcakes tout proche et je découvre cette délicieuse pâtisserie typiquement américaine. Je suis très fan et John également (malgré ses réticences).
Ensuite direction Strand Books, véritable caverne d’Ali Baba pour les amateurs de livres : du neuf, de l’occasion, des romans et documentaires pour jeunes et adultes et des prix super intéressants. Il a fallu que je me retienne pour ne pas faire exploser ma carte de crédit. J’ai quand même craqué pour un livre de photos de Todd Hido difficile à trouver en Europe (leur rayon photo est absolument infernal…).
On emporte nos achats on se dirige vers Central Park. Nous avons de la chance et arrivons à retrouver facilement Eric Yuko et Leo. Le parc est incroyable, c’est vraiment un autre monde au sein de la ville, une alternance d’étendues herbeuse où se retrouvent familles, groupes d’amis et sportifs, de chemins labyrinthiques qui serpentent entre les arbres et d’étendues d’eau avec leurs promeneurs en barques. Les buildings disparaissent peu à peu en s’enfonçant dans la parc et le lieu dégage un apaisement qui contraste avec la frénésie de la ville. Les rues qui traversent le parc sont envahies de cyclistes et coureurs et on rencontre le club des danseurs de disco en patin à roulettes de Central Parc en pleine démonstration.
On profite du parc une bonne partie de l’après-midi. Puis je dévergonde tout le monde pour se diriger vers un glacier qui me faisait de l’oeil. Grom est un glacier italien adepte de la philosophie slow food. Ils ont une série de comptoirs en Italie, un à Paris et deux à New-York. J’avais très envie de goûter leurs glaces et je ne fut pas déçu, elles sont fabuleuses…
On quitte Yuko et Leo et nous nous dirigeons vers l’appartement : nous avons rendez-vous avec Dimitri pour aller manger un morceau. Au menu ce soir, de bons burgers végétariens chez Quantum Leap. Elena, une amie de Maïté qui vit à New-York vient nous rejoindre avec son ami Francesco pour quelques bières. Vers 22h nous retournons à l’appartement. Mais c’est pour mieux repartir : j’avais envie d’aller voir le show burlesque “kitty nights” qui se déroulait à quelques blocs de chez nous. Malheureusement, le show était déjà terminé à notre arrivé, ce sera pour une prochaine fois. Je me console avec un margharita et retour au bercail pour une bonne nuit de sommeil…