dimanche 12/10/2008 > librairies et Central Park

Nous sommes dimanche, le meilleur jour pour aller se balader dans Central Park, surtout qu’avec le soleil qui brille, nous ne serons pas les seuls à converger vers le poumon vert de la ville. Nous avons rendez-vous avec Yuko et Leo en début d’après-midi dans la parc, Eric s’en va visiter le musée d’histoire naturelle et nous rejoindra également là bas. Au programme de la matinée pour John, Maïté, Noam et moi : librairies et autres escales culinaires.
Pour débuter, l’excellent St Mark’s bookshop, conseillé par Dimitri. Une librairie indépendante avec un vaste choix intelligent et un caissier aux allures de psychopathe homicide. J’y trouve de la lecture pour la fin du séjour : Money shot de Christa Faust, un polar trash qui se déroule dans le milieu du porno, édité chez le fabuleux éditeur Hard Case Crime qui a fait renaître le polar “hardboiled” et ses couvertures sexy depuis quelques années.
Avant de se diriger vers d’autres destinations livresques, la faim commence à nous tenailler. Nous trouvons un snack qui fait des petits déjeuners, sandwiches et buffet. Je peux laisser cours à mon addiction aux bagels grillés et cream cheese. Comme dessert, Maïté craque devant un magasin de cupcakes tout proche et je découvre cette délicieuse pâtisserie typiquement américaine. Je suis très fan et John également (malgré ses réticences).
Ensuite direction Strand Books, véritable caverne d’Ali Baba pour les amateurs de livres : du neuf, de l’occasion, des romans et documentaires pour jeunes et adultes et des prix super intéressants. Il a fallu que je me retienne pour ne pas faire exploser ma carte de crédit. J’ai quand même craqué pour un livre de photos de Todd Hido difficile à trouver en Europe (leur rayon photo est absolument infernal…).
On emporte nos achats on se dirige vers Central Park. Nous avons de la chance et arrivons à retrouver facilement Eric Yuko et Leo. Le parc est incroyable, c’est vraiment un autre monde au sein de la ville, une alternance d’étendues herbeuse où se retrouvent familles, groupes d’amis et sportifs, de chemins labyrinthiques qui serpentent entre les arbres et d’étendues d’eau avec leurs promeneurs en barques. Les buildings disparaissent peu à peu en s’enfonçant dans la parc et le lieu dégage un apaisement qui contraste avec la frénésie de la ville. Les rues qui traversent le parc sont envahies de cyclistes et coureurs et on rencontre le club des danseurs de disco en patin à roulettes de Central Parc en pleine démonstration.
On profite du parc une bonne partie de l’après-midi. Puis je dévergonde tout le monde pour se diriger vers un glacier qui me faisait de l’oeil. Grom est un glacier italien adepte de la philosophie slow food. Ils ont une série de comptoirs en Italie, un à Paris et deux à New-York. J’avais très envie de goûter leurs glaces et je ne fut pas déçu, elles sont fabuleuses…
On quitte Yuko et Leo et nous nous dirigeons vers l’appartement : nous avons rendez-vous avec Dimitri pour aller manger un morceau. Au menu ce soir, de bons burgers végétariens chez Quantum Leap. Elena, une amie de Maïté qui vit à New-York vient nous rejoindre avec son ami Francesco pour quelques bières. Vers 22h nous retournons à l’appartement. Mais c’est pour mieux repartir : j’avais envie d’aller voir le show burlesque “kitty nights” qui se déroulait à quelques blocs de chez nous. Malheureusement, le show était déjà terminé à notre arrivé, ce sera pour une prochaine fois. Je me console avec un margharita et retour au bercail pour une bonne nuit de sommeil…

samedi 11/10/2008 > le MoMA

La destination du jour est le MoMA. Eric, pour qui l’art moderne et contemporain n’est pas vraiment la tasse de thé part de son côté mais on a prévu de retrouver Dimitri, qui vient d’arriver à New-York, au musée. On démarre en fin de matinée après avoir avalé un café à notre désormais traditionnel coffee shop “the bean”.
Après quelques essais et erreurs dans le métro (certaines lignes changent ou ne sont plus actives le week-end) on arrive au MoMa. Il est déjà tard et on doit retrouver Dimitri vers midi à la cafétéria. On débute par l’exposition temporaire Wunderkammer dans la galerie des images imprimées et des livres illustrés. Quelques artistes exposés et notés à la volée : Dr Lakra, Not Vital, Mark Dion, Olafur Eliasson et Natsuyuki Nakanishi.
Ensuite il est l’heure de retrouver Dimitri et d’aller manger un morceau. On se retrouve au Cafe 2, une cantine italienne de luxe et le plus démocratique des trois restaurants du MoMA. Au menu, de délicieuses spécialités italiennes. Je prends un antipasti de calamars, des pâtes dans une sauce potirons et ricota et du tiramisu comme dessert.
Le reste de la journée a été consacré à la visite du musée. Les collections sont magnifiques, le musée est vaste sans être oppressant par le nombre d’oeuvres exposées et le tout est magnifiquement mis en valeur. J’ai tout particulièrement apprécié les sections consacrées au mobilier et design. Seul bémol, les galeries consacrées à la photographie étaient fermées pour accrochage. Par contre, une salle accueillait les photographies de l’excellent Mikhael Subotzky.
L’heure de fermeture du musée s’approche et on se retrouve tous dans le jardin intérieur du MoMA qui accueille les collections de sculptures. Ensuite on va jeter un coup d’oeil dans les deux boutiques du musée qui sont prises d’assaut par des hordes de visiteurs. Si j’avais eu quelques milliers de dollars en trop je me serait bien offert quelques livres et surtout du mobilier de Charles & Ray Eames, en vente dans l’une des boutiques pour moins cher qu’en Belgique…
Retour à l’appartement où l’on retrouve Eric. Il se fait tard et Noam est en train de s’endormir. On décide donc de ne pas tous sortir au restaurant pour manger un morceau. Eric, moi et Dimitri décidons d’aller au Whole Food Market de Bowery afin de manger sur place le buffet qui nous avait fait saliver lors de notre dernière visite et de ramener à manger à John et Maïté qui sont restés à l’appartement. Pas trop cher et très bon, le buffet étant même complété par des plats italiens, des sushis et un stand inspiré des frit kots (avec vaste choix de sauces et cuisson “à la belge”).
Après que tout le monde aie mangé, on laisse John qui surveille Noam et on se dirige vers Time Square. On pense aller boire un verre au beauty bar mais la file et le videur nous dissuadent. De toute manière, il fait beau et on a envie de marcher. Direction Union Square, ses fans de bmx faisant des figures et un attroupement de gens qui se demandent pourquoi ils regardent un cour de kung fu au ralenti.
Times Square : une débauche d’écrans géants et de familles et marines en goguette (dans leur tenue de sortie datant des années 50′). Comme un newyokais me l’a expliqué par la suite, Giuliani a viré les sex-shops, boîtes de strip-tease et prostituées concentrées au niveau de Times Square et l’a transformé en un Disney Land urbain (il reste juste une boîte de strip sur la facade de laquelle une Jenna Jameson de 10 mètres lutte contre l’avancée des magasins de souvenirs). Le meilleur exemple étant ce magasin de trois étages (au loyer certainement faramineux) uniquement consacré au merchandising de M & M’s : des t-shirts, figurines, dés à coudre (!) illustrées des mascottes des bonbons chocolatés. Un grand n’importe quoi…
Un passage dans un supermarché pharmacie ouvert 24h/24h et son public de freaks nocturnes puis retour à l’appartement.

vendredi 10/10/2008 > statue de la liberté et Ellis Island

Préparation de notre visite vers la statue de la liberté et Ellis Island. Nos démarages ne sont jamais rapide : il faut préparer les repas de noam, déjeuner et que tout le monde se lave. Nous sommes déjà fin de matinnée et on part affronter le files kilométriques vers le ferry. Il fait splendide et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée de visite…
Après les fouilles en règle post 11 septembre, on embarque sur le ferry, direction la statue de la liberté. Avant d’arriver à la statue, il faut passer par un hub qui centralise junk food insipide et cadeaux souvenir. On n’a pas pensé à prendre autre chose à manger et nous rejoignons les hordes de touristes pour acheter hots dogs et autre hamburgers frites très peu mémorables. Une terrasse est installée prêt de l’eau et malgré les fils de pêche tendus au dessus de l’endroit (et sensé les décourager) les mouettes arrivent à envahir quelques tables pour participer au repas.
On se ballade sur l’île autour de la statue de la liberté puis on revient sur le ferry et repartons vers Ellis Island. La rénovation des bâtiments ayant accueilli les candidats à l’immigration est très réussie et il est difficile d’imaginer que tout soit resté à l’abandon jusque dans les années 80′. Le musée est très bien fait mais nous n’avons pas le temps de tout voir… Retour vers New-York sous le soleil couchant.
On abandonne Eric et prenons un taxi (après quelques recherches) vers Brooklyn chez Yuko, Ethan et Léo que connaissent John et Maïté. Conduite speedé du taximan qui nous explique qu’il conduit depuis 6 mois et que son régime se compose exclusivement de poulet frit et de Hoegarden !
Arrivé à Brooklyn, près du quartier branché de Williamsburg. On débarque tout le matériel du taxi : sacs, poussette, porte bébé et tout le toutim. On ne le sait pas encore (mais on va vite s’en rendre compte) mais j’oublie un sac au fonds du coffre du taxi. Il fait noir, le coffre et sombre et profonds et c’est un sac en papier brun… Le taximan amateur de Hoegarden gagne donc un sac rempli de pommes, ma gourde en métal achetée à Montréal et plus grave, le cadeau acheté pour Léo, le fils de Yuko et Ethan.
Soirée sympathique : Yuko est flûtiste et Ethan réalisateur / photographe, au menu une salade sortie du jardin des parents d’Ethan, de délicieuse pizzas dont Brooklyn a le secret (je garde un souvenir ému de celle aux champignons sauvages et huile de truffe) et un crumble aux pomme et glace…
Retour chez les krishnas via une limousine noire (les concurrents des taxis jaunes) conduite par un asiatique taciturne. La nuit est chaude et la vue du skyline illuminé de Manhattan est impressionnante.

jeudi 09/10/2008 > à travers New-York

Bon, je crois que j’ai un problème : je suis tombé amoureux de cette ville.
Il fait magnifique, le soleil brille, les rues sont pleine de gens, la ville est en pleine activité jusque tard dans la nuit et les parcs font le plein.
Nous sommes dans East Village, un quartier envahis par les yuppies mais très animé et rempli de restaurants, bars et magasins plus fantastiques les uns que les autres.
Aujourd,hui on a décidé de se ballader à pied à travers Manhattan. Un expresso et muffin orange canneberge dans un très sympathique café au coin de notre rue puis direction Tompkins Square Park, ou l’on ne peut plus imaginer qu’il fut le lieux d’affrontements violents entre squateurs et police lors de la gentryfication du quartier. Il est rempli de prommeneurs, de nounous et enfant et de joueurs d’échecs. Direction les quartiers latinos d’alphabet city puis le foisonant chinatown et ses miliers de boutiques encombrées d’aliments aux noms indéchifrables.
New-York doit être la ville ayant le plus grand nombre d’odeurs différentes au mètre carré qui soit…
On va manger d’excellents Dim Sum (recommandés par le Michelin !) chez Dim Sum Go Go.
Ensuite on explore le financial district et les building fédéraux, fortifiés depuis le 11 septembre. On remonte Broadway (ou l’on retrouve avec nostalgie un magasin Muji) vers Little Italy (trop touristique) et Nolita.
On se repose dans le Sarah D. Roosevelt. Le beau tempa aidant, les différents parcs sont envahis de familles et de sportifs jouant au football,tennis, basket, jambalai,…
Exemple de contraste de l’east side : sur Bowery, une mission locale acceuille les clochards du quartier, dont un, amputé, est tombé de sa chaise roulante et traîne dans son urine et deux maisons plus loin on trouve un musée flambant neuf devant lequel traînent les amateurs d’art du quartier.
Un peu plus loin (Bowery et Houston) on tombe sur le Whole Food Market : immensse magasin des supermarchés bio du même nom. Un vertiable temple de la nourriture saine : une section fruits et légumes locaux, une autre pour les bio, toutes les variétés possibles de produits bio, boucherie, poisonerie, traiteurs, patisseries, boulangers… Et une section buffet immense qui permet de serestaurer jusque tard le soir. Devant tout cet étalage, difficille de resister et on explose un peu notre budget…
Retour à l’appartement pour déposer tout ça et il est bientôt temps de trouver à manger pour le souper des troupes dontles estomacs gargouillent malgré nos achats. Notre choix se pose sur un minuscule resto thai végétarien : rouleaux de printemps végé, préparation de champignons chinois, water lily, et sauce au gingembre, le tout arrosé d’un cocktail de saké, ice tea thai, citron vert et menthe. Délicieux…
On repasse déposergigot boy et on repart avec John et Eric se ballader dans la quartier animé. Plutôt que de boire un verre on se retrouve dans un bar à chocolat se siroter milkshakes et désserts élaborés (dégustation de bananes et crème de chocolat avec un biscoti et grains de riz soufflés enrobés de chocolat)…

mercredi 08/10/2008 > le train et New-York

Tout le monde est sur le pont à partir de 7h et on rassembles les affaires.Devant la masse de bagages on décide d’appeler un taxi/van pour rejoindre la gare sans trop de stress.
En attendant dans la gare je fais la connaissance d’une new-yorkaise ayant grandi avec le flower power qui me donne un avant goût de la ville et de ses habitants…
Un contrôleur plus vrai que nature nous installe à grand coups de “folks” et nous voilà partis pour 11 heures de trajet.
Le train avance lentement sur la majorité du trajet et cela permet de profiter pleinement du magnifique paysage. On ne roule pas le longd’une autoroute mais sur une voie privilégiée bordée de forêts aux couleurs de l’automne de grand lacs, de falaises et de sapins. La vue vaut à elle seule le trajet.
Les formalités de douane ne sont pas trop pénible et on a la place pour faire marcher le dr No à travers le train pour tenter (sans trop d’effet) de l’épuiser avant d’arriver.
Arrivée dans la nuit illuminée par les buildings à la gare de Penn Station, la plus fréquentée d’Amérique du Nord. Elle grouille de monde et des personnages hauts en couleur qui peuplent New-York (une vieille peroxydée en jpe léopard qui promène son caniche toileté dans une poussette rose pour bébé).
Le trajet en taxi vers l’appartement est le premier contact avec la ville et wow… On a beau être préparé par des années de films et de lectures sur la ville, j’en ai eu des frissons de plaisir…
L’appartement est minuscule mais propre et la propriétaire à déja essayé de nous extorquer (sans résultats) 20$ de plus par nuit. L’immeuble appartient aux Hare Krishna ( l’appartement est rempli de livres et tableaux sur le sujet) et nos voisins directs sont le centre new-yorkais des Hells Angels qui discutent devant en vérifiant que personne ne s’approche trop près de leurs motos.Tou le monde arriveà se caser dans les lits et on sombre au milieu des bruits de la ville…