Samedi 18 février 7h20 Montréal au fonds de mon lit
Je profite de reste de décalage horaire pour me lever tôt. Le réveil de Maïté est mis à 7h30 car on va avoir une journée chargée.
Mon passage d’hier par la librairie Indigo a failli être une expérience traumatisante pour mon portefeuille. J’avais envie d’acheter la moitié du magasin. Je dois garder de l’argent jusqu’à la fin du séjour. Mais je crois qu’a la fin de celui-ci, je vais aller épuiser mes derniers dollars là bas ! La librairie combine livres en anglais et en français et il y en a à foison. Des fauteuils et liseuses en tout genre parsème le magasin et partout on trouve des gens affalés et en train de bouquiner. Détail pour bibliothécaire : on retrouve partout des chariots de rangement de livres, chose que je n’ai jamais remarqué dans les librairies de Bruxelles. Je me suis quand même fait un petit plaisir : Fast Forward, le livre de Photo de Lauren Greenfield pour la somme assez imbattable de 6,99 $
J’ai un peu continué de me balader dans les monstrueux shoppings malls reliés entre eux. Mais j’ai vite eu envie de retrouver la lumière du jour.
Je suis donc partis à pieds sans but précis? Je me suis tout d’abord retrouvé du côté du musée des Beaux Arts et de l’université Concordia : mélange d’avenues chic et de coins pour étudiants. Ensuite je suis retourné vers le centre ville et ai descendu l’avenue St Catherine. Au fur et à mesure, les grands magasins de vêtements se transforment en petits magasins de jeux vidéo et DVD puis en fripiers alternatifs et peep shows dont les hauts parleurs diffusent des gémissements de films pornos et dont les rabatteurs un peu refroidis essaient tant bien que mal de vanter les atouts de leurs leur filles. Les bâtiments deviennent décatis et le décor est parsemé de terrains vagues et de prostituées surgelées.
Il faisait bien froid dans la journée avec des rafales de vent allant jusqu’à 60 km/h et une température ressentie de – 27°. Pour donner une image : un magasin Zara avait son enseigne entièrement prise dans les glaces. Heureusement que la ville est remplie de vendeurs de café chaud. Je pouvais y faire des haltes régulières pour m’y réchauffer. Par contre, je suis assez déçu par la présence d’Internet dans les cafés. Jusqu’ici, au mieux le Wi-Fi n’est accessible que pour les détenteur d’un abonnement chez un FAI local et au pire Internet signifie trois vieux PC éteint, couverts de poussière et qui ont du connaître les débuts d’Arpanet.
Au soir je suis partis avec Maïté pour suivre son cour de Taiko. Le verglas avait refroidis pas mal de participants et nous étions une dizaine. Ca a permis au professeurs de donner un cour quasi particulier aux élèves. En fait les professeurs sont les membres d’un groupe de Taiko Arashi Daiko et ils donnent tous cour (sous la direction d’un sensei et de son apprenti) aux autres élèves. La puissance et la rigueur de leur interprétation est assez impressionnante. Leurs mouvements sont entre la musique et le combat au sabre.
A la fin du cours, tout le monde a fait des bonds de joie en voyant le ballotin de pralines que Maïté m’avais demandé de ramener de Belgique. De grands moments de bonheur chocolatés ont suivi.
Bon, je vous laisse. Maïté a terminé de prendre sa douche. Je vais aller me laver et on va préparer un pic-nic pour une excursion vers Val-David. Je vais enfiler quelques couches de vêtements : une ballade en raquettes dans la neige est prévue et même si la météo annonce du soleil et que le ciel est bleu, la température ressentie est quand même de – 29° pour la matinée (-18° à l’abri du vent, mais il n’y aura pas d’abri ! Muwahahah).
Je laisse le portable ici et je donne des nouvelles dimanche soir en rentrant…