J’ai été voir hier soir Yuki & Nina de Nobuhiro Suwa & Hippolyte Girardot dans le cadre du festival de l’âge d’or à la Cinematek.
Yuki et sa meilleure amie Nina ont une dizaine d’années. Elles mettent au point une série de plans afin de réconcilier la mère japonaise de Nina, qui veut l’emmener au Japon et son père japonais. Elles finissent par faire une fugue et se perdent dans une forêt de la campagne française. La forêt et son univers magique sera le théâtre d’une expérience initiatique pour Yuki.
Le jeux des fillettes est très juste et frise souvent l’improvisation. La co-réalisation fait se rencontrer deux univers : une manière de faire jouer les enfants qui fait penser à Jacques Doillon et des thématiques de la séparation que l’on imagine venir du côté d’Hippolyte Girardot et une vision onirique de la nature que l’on sent proche de l’univers de Nobuhiro Suwa. Un film léger et réussi et une vision magique de la forêt qui fait penser (en restant plus lumineux) à la forêt de Mogari de Naomi Kawase.
La durée des films est vraiment très raisonnable cette année. Je me demande si c’est une tendance ou un effet de la programmation.
Oui, ça fait du bien d’échapper aux films de trois heures…
ça donne envie tout ça !