Electro Zoom 3.0

Vincent m’a envoyé le site My Monkey, un espace d’expos et de créations graphiques basé à Nancy. En fait, ils s’occupent de la communication du festival Electro Zoom 3.0 : projections vidéos, musique et mergez, pour lequel Vincent fait la programmation. Si vous êtes dans la région de Nancy, c’est le 9 juillet. Et pour compléter tout ça voici BAC, un weblog de rencontres et échanges entre créateurs où tout ce petit monde se retrouve…

fresh and del.icio.us

Comme je le disais ici, del.icio.us a changé de serveur. Le résultat est une vitesse de réponse bien plus rapide. Et ils en ont également profité pour offrir de nouvelles fonctionnalités.
La page de liste de liens permet maintenant de présenter les mots clés sous la forme de tag cloud ou d’une liste traditionnelle. Ces listes peuvent être classées par ordre alphabétique ou fréquence d’utilisation. Il y a quelques nouvelles fonctions expérimentales telles que la création de « paquets » de tags ou la fonction « daily blog posting » que je n’ai pas encore vraiment comprise…
Si vous utilisez del.icio.us pour archiver vos liens, le travail est encore facilité. Le programme vous recommande automatiquement les meilleurs tags à utiliser, vous signale les tags les plus populaires pour ce lien et vous laisse toujours le choix de choisir parmi vos mots clés ou d’en créer des nouveaux.
Pour résumer, ç’est plus ergonomique, plus rapide et plus convivial. Du beau boulot donc…

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Frantico

Eve, milles bénédictions divines sur elle, m’a fait découvrir la bande dessinée en ligne de Frantico et c’est très, très drôle.
Dans la grande tradition des comics alternatifs américain (ou français avec par exemple Riad Sattouf), l’auteur y raconte sa misère sexuelle et ses problèmes de boulot.
Le passage par Internet révolutionne pas mal de choses, ce n’est pas juste une bande dessinée diffusée via un support différent. Les lecteurs peuvent laisser des commentaires et l’auteur a vu se développer autour de lui une communauté de fans. Mieux encore, certain(e)s interagissent (je vous laisse découvrir) avec lui et se retrouvent dans l’histoire. Et certaines personnes citées dans ses pages lui répondent via les commentaires. Allez par exemple voir les commentaires sur la soirée Glenat lorsqu’il va au festival d’Angoulême.
Enfin, d’un point de vue de diffusion, le medium d’Internet est fantastique. L’auteur ne se fait pas une tune mais fait parler de lui en court-circuitant le chemin traditionnel du porte à porte dans les maisons d’éditions avec ses dessins sous le bras. C’est un peu comme le cas de l’écrivain Maïa Mazaurette qui s’est fait connaître via son weblog et maintenant passe à Canal + et chez Mireille Dumas…
L’histoire commence le premier janvier 2005, il faut donc commencer par cette première page.
C’est très cul, c’est très cynique, c’est très bien. Je rigole bêtement devant mon écran depuis hier. Si vous êtes au boulot, vous êtes prévenus.
Merci miss E.

Update : Problème cosmique de timing. Ce midi le site fonctionnait encore et il a planté en début d’après midi.

Victime de son succès, le blog de Frantico a fait péter mon serveur qui pourtant tient bien la route..
Réouverture bientôt

Update 2 : ça remarche…

Zeldman vs the tag clouds

Jeffrey Zeldman soulève quelques objections intéressantes par rapport aux tag clouds, ces listes de mots clés créés par les utilisateurs et dont la taille varie selon la fréquence de leur utilisation (un exemple ici sur MeFi). Il explique que cette forme de présentation enlève la possibilité de guider les utilisateurs dans leur recherche et favorise les mots clés populaires. On se retrouve donc face à un phénomène de nivellement.

The idea behind tag clouds is that users know best. Their actions determine how other users navigate. Their choices leave a trail. Typically, though not always, the “important” topics get big while those considered less important (which in this case only means less popular) get small. Once they get small enough, they disappear.

La popularité prends le pas sur la l’aide à la recherche et la relation de hiérarchie des taxonomies traditionnelles du type Rameau ou LCSH disparaît.

As tag clouds come to replace expert taxonomies in common practice, carefully constructed hierarchies vanish. In their place is a flattened world where every idea, at any level, is a topic as worthy as any other (…) Instead of a hierarchy based on user-centered classification systems, the tag cloud “hierarchy” is based on raw usage (…) The intellectual problem is that tag clouds create a data world where subtopics are detached from their parents; where the very notion of parent/child relations no longer exists.

Je suis assez d’accord avec lui, cette méthode de présentation ne doit pas être utilisée à l’exclusion des autres. Il faudrait aller vers une fusion entre folksonomies et indexation traditionnelle comme je le disais ici :

Je suis surtout intéressé par la forme que vont prendre les mots clés utilisés. La forme souple et bordelique des tags créés par les utilisateurs est à l’opposé du système rigide des vedettes matières utilisés dans le monde des bibliothèques mais on va peut être se diriger vers un juste milieux. Après un certain temps, une sélection naturelle va s’opérer au niveau des tags et qui sait peut être vont-ils fusionner selon une méthode combinatoire ressemblant à Rameau/LCSH.

Il faudrait rajouter une étape à l’utilisation des tags clouds. Après le choix d’un mot clé il faudrait avoir accès à une liste reprenant les termes synonymes, un peu comme si sous Rameau le choix de mot clé constituerait le terme générique (TG) et les synonymes moins utilisés constitueraient les termes exclus (EP) et les termes associés (TA). De plus, cette liste devrait reprendre tous les mots clés associés par les utilisateurs au terme choisi. Ce type de présentation peut très bien fonctionner en parallèle à un système d’indexation classique et permettrait cette qualité exploratoire que Zeldman craint de voir disparaître.

Tag clouds harness all that mindless accidental randomness and make it the driving engine for navigating deep, ever-expanding content troves. Older ways, based on library science, undoubtedly suffer from the disadvantage of not being new. But they help people find what they need. And that is what navigation should do.

De toute manière, le débat est loin d’être clos et au niveau des weblogs personnels de nouvelles techniques de classification et de catégorisations sont régulièrement expérimentées (sur Kottke ou Binary Bonsai par exemple).
Un dernier détail amusant : je crois savoir d’où viennent (en partie) ces craintes de Zeldman face à l’indexation par les utilisateurs en opposition à l’indexation bibliothéconomique traditionnelle. Il faut savoir que la femme de ce prophète des standards Web et de l’Internet sémantique est bibliothécaire et travaille pour la bibliothèque digitale de la NYPL…

european libraries fight Google-ization

Des rumeurs flottaient dans les travées des bibliothèques depuis quelque temps. C’est maintenant officiel. Comme le signale cet article de /. , l’Europe lance son propre projet de digitalisation en réponse à celui de Google. L’instigateur du projet est Jean-Noel Jeanneney, le directeur de la BNF.
C’est amusant, le mois passé j’ai rédigé un texte sur le sujet dans le cadre d’un examen de recrutement pour un poste de direction de bibliothèque à Forest. Je préconisais la mise en place d’une structure standardisée, mais à plusieurs niveaux : l’Europe soutiendrait l’achat des scanners et l’infrastructure de serveurs centralisés. Le travail serait réalisé au niveau local et le résultat de la digitalisation devrait être accessible dans les bibliothèques et sur leurs sites web. L’ensemble des textes digitalisés serait disponible sur un serveur centralisé au niveau européen. La redondance me paraît une bonne chose dans ce genre de cas.
Quand à Google, comme Colin me le disait, ils indexeront de toute manière les textes un fois qu’ils seront en ligne. Une collaboration entre ce projet et celui de Google serait une bonne chose, mais il ne faut pas trop rêver. J’espère juste qu’ils n’auront pas la mauvaise idée d’exclure les robots de Google…

the infinite library

Un sujet sur lequel je suis toujours en quête d’infos supplémentaires. Voici donc un article bien complet de Technology review sur le projet de digitalisation lancé par Google.
Merci Colin.

Brewster Kahle

Un article passionnant sur Brewster Kahle, la personne derrière Internet archive, le monumental projet d’archivage d’internet. Je suis soufflé, je vous avoue que j’étais persuadé que c’était un projet gouvernemental.

les horribles Cernettes

les horribles cernettes
Cette image un peu kitsch est un morceau d’histoire de l’informatique. Il s’agit de la première image à avoir été mise sur le web. L’explication se trouve dans cette notice de Wikipedia :

Back in 1992, after their show at the CERN Hadronic Festival, my colleague Tim Berners-Lee asked me for a few scanned photos of “the CERN girls” to publish them on some sort of information system he had just invented, called the “World Wide Web”. I had only a vague idea of what that was, but I scanned some photos on my Mac and FTPed them to Tim’s now famous “info.cern.ch”. How was I to know that I was passing an historical milestone, as the one above was the first picture ever to be clicked on in a web browser!”

Et si vous vous demandez qui sont « les horribles Cernettes » la réponse se trouve ici.

books we like

Books we like est à la base un lieu où les gens peuvent suggérer les livres qu’ils aiment et en faire profiter les autres. Le site fonctionne comme un noeud de métadonnées sur ces livres. Ils sont classés par mots clés, auteurs, un système de recommandation et l’on peut comparer leur prix sur différents sites de vente en ligne. Il est également possible de se créer une librairie personnelle et de lier books we like à votre site via RSS. Pas mal de possibilités que je suis en train d’explorer, je vais garder un œil dessus et je vous tiens au courant de l’évolution du site…