appel contre la franchise & Sicko

L’appel contre la franchise est un combat mené par le médecin et écrivain Christian Lehmann (bien connu des lecteurs de GG) contre un projet de loi de Nicolas Sarkozy sur la mise en place d’un système de franchise pour les remboursement des soins de santé. Cet appel rencontre de plus en plus un écho dans les médias (Le Monde, les inroks, etc.) et c’est une bonne nouvelle. Ce projet de loi est une idée néfaste : le glissement vers la monétarisation et la privatisation de la santé est une des pires choses qui pourrait arriver à nos sociétés. Si vous êtes français, un petit détour par la pétition sur le site est d’utilité publique.
Heureusement pour ce combat, une arme de choc est en train de poindre le bout de son nez : Sicko. Ce nouveau film de Michael Moore étudie la situation des soins de santé aux Etats-Unis et la compare à celle en France, au Canada, en Angleterre et à Cuba. Je viens de regarder le film (qui s’est retrouvé sur Internet avant sa sortie) et il est excellent. Bien entendu, c’est du Michael Moore avec ses défauts, ses ficelles et ses raccourcis habituels. Mais le propos est tellement puissant et les intervenants dans des situations tellement impossible que son film atteint son but. Il montre ce qu’est devenu un système de soins de santé aux mains de la volonté de profit. Le contraste entre le système solidaire qu’il décrit en Europe et de l’infâme machine a pognon des assurances maladies aux Etats-Unis est implacable.
Ma seule crainte : que le film sorte a temps en France pour influencer le débat. Date de sortie, le 05 septembre 2007…

anal tourism research

Les recherches de références en bibliothèque peuvent donner des résultats assez surréalistes. En voici un exemple assez édifiant :

A female undergrad walks up to the desk for help.
“Hi, I’m looking for anal tourism research.” She says.
I could not have heard her correctly.
“Um, what?” I reply.
“I’m looking for anal tourism research.”
Like Thailand and Vegas? “I think there is a typo.” I counter.
“No, my professor was very specific about anal.”
I don’t ask if there was an oral exam. “We can take a look, but I don’t think that’s right.”
“Please? Anal research is important, I need it bad.”
I start searching in the catalogue, typing in ‘annal’ to end this.
“It’s anal, A-N-A-L. Anal was at the top of the list of the things he wanted.”
I bet it was. “We don’t have it under that listing.”
“Well, how can I get Anal Tourism Research?”
Some Barry White, some K-Y, some minor discomfort.
“How about we try some variant spellings?”
“But I want anal.”
“Please trust me on this.” I don’t want my boss to walk over while she shouts “I want anal!” again.
“Here we go, Annals of Tourism Research.”
“But, anal…”
“Is something very different.”
I could see the dawning in her eyes as she made the connection.
“I, anal, oh my god.”
“Is there anything else I can help you with?”

Even when coeds are begging for me to give them anal, I’m still a professional.

Trouvé sur la sympathique The Society for Librarians* Who Say “Motherfucker”

le bibliothécaire

Tout bibliothécaire s’est déjà vu poser la question fatidique sur le contenu de son métier. Manue sur Figoblog, cite comme réponse cet extrait du polar Le bibliothécaire de Larry Beinhart, et je suis assez d’accord :

ELLE : Dites-moi ce que c’est, un bibliothécaire.
LUI : … Une sorte de communisme, sans l’idéologie ou Marx ou toutes ces conneries. Notre métier, c’est de distribuer du savoir. Gracieusement. Entrez, s’il vous plaît, entrez, prenez un peu de savoir gratis, non, ce n’est pas plafonné, continuez, vous pouvez vous en gaver, non, ce n’est pas une arnaque, ce n’est pas un échantillon gratuit pour vous appâter et vous facturer plus tard, ou bien pour vous tapisser le cerveau de logos et de slogans. Un bibliothécaire n’a pas un statut social très élevé, et nous ne gagnons pas non plus beaucoup d’argent ; plus qu’un poète, d’accord, mais pas autant qu’un type qui sait bien faire la manche. Alors nos idéaux comptent beaucoup pour nous, et aussi l’amour des livres, l’amour du savoir, l’amour de la vérité et de la liberté d’information, le désir que les gens puissent découvrir les choses par eux-mêmes. Qu’ils puissent lire, oh, des histoires d’amour ou des romans policiers, ce qu’ils veulent. Et que les pauvres puissent avoir accès à Internet.
ELLE : Vous êtes un type bien.

(merci Bernard)