Guillaume Decaux

Guillaume Decaux
Le site Alcide.fr regroupe les dessins, croquis et esquisses du dessinateur Guillaume Decaux. On y retrouve un peu de tout. J’aime surtout ses dessins influencés par les illustrateurs français franco-belges et américains des années 60’ comme le marsupilami ci-dessus…

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GG sur PureFM

Je viens d’apprendre que Raphaël Charlier a parlé de GG sur PureFM dans son émission RC4. Gasp ! De plus, il a dit plein de choses bien sympathiques.
Ma première réaction a été : de nouveaux lecteurs, il faut que je mette le site à jour plus souvent ! Je crois que c’est un phénomène classique des weblogs : on oublie vite que des gens lisent ce bavardage que l’on met sur le net. Ensuite, on est surpris lorsque ils vous parlent de ce que vous avez écrit…
Je n’ai pas eu l’occasion d’écouter l’émission, j’étais au musée du cinéma (je toucherais un mot sur les films quand l’âge d’or sera terminé et que j’aurais tout digéré).
En tout cas, merci à Raphaël pour les compliments et à Manu pour l’info.

Chroniques des années noires de Kim Stanley Robinson

En tant qu’historien fan de science fiction, l’uchronie est un genre que j’apprécie tout particulièrement. Dans le genre, Chroniques des années noires de Kim Stanley Robinson est vraiment excellent. Le livre décrit l’histoire du monde après que 99% de l’occident chrétien ait été balayé par la peste noire au 14e siècle. A travers une série de personnages se réincarnant et ayant des existences entrelacées on découvre l’évolution des civilisations musulmanes, chinoises, indienne, japonaise, etc. sans l’influence de l’occident.
Au travers de leurs différentes réincarnations, les différents personnages seront des enfants, adultes, hommes, femmes, humains ou animaux mais gardent le cœur de leur personnalité. On retrouve ainsi un révolté, un romantique, un intellectuel qui reviennent de manière récurrente au fil de leurs réincarnations, ne se rappelant de leurs existences antérieurs que lors de leur passage dans le bardo à la fin de leur vie.
Le roman est dense, passionnant et un véritable délire d’érudition historique, mélangeant personnages de notre histoire et spéculation sur les possibilités d’évolution géopolitique alternatives. Au-delà d’un étalage d’érudition stérile qui aurait vite été indigeste, c’est surtout un roman très humain qui se concentre sur l’évolution de l’humanité, l’influence des hommes à l’échelle individuelle, la liberté, la place des femmes dans la société, le rapport entre l’homme et la technologie, et la liberté.
Si vous avez le courage de vous lancer dans cette lecture (c’est une grosse brique assez touffue), allez-y, vous ne serez pas déçu.
Le roman m’a tellement plu que cela me donne envie de me lancer dans sa monumentale trilogie martienne qui m’a l’air tout aussi fantastique.
Pour ceux qui ont lu Chroniques des années noires, je vous renvoie à deux ressources intéressantes, ces notes de lecture, et cette ligne du temps des événements décrits dans le roman.
Juste un détail encore. J’espère qu’un jour les maisons d’édition cesseront de faire des traductions foireuses des titres de romans en anglais. Le titre original est The Years of Rice and Salt, une expression de poésie chinoise que l’on retrouve dans le roman et qui signifie les années noires / de vaches maigres. Les années de riz et de sel, ce n’aurait pas été difficile et éviterait l’impression de retomber dans les pires travers des traductions de titres de films américains dans les années 80’/90’.

Ray Kurzweil

Un post rapide pour bookmarquer (c’est excessivement français tout ça) mes lectures. Entre deux livres, je lis les essais de Ray Kurzweil sur l’intelligence artificielle, les machines conscientes et l’extension de la durée de vie. Si cela vous intéresse, le tout est disponible en pdf sur son site

Coitus Interruptus

coitus interruptus
Coitus Interruptus, le weblog / carnet d’illustrations d’un artiste japonais particulièrement inventif et doué.
Ne vous fiez pas à l’image ci-dessus, le reste est souvent du sexe, du trash, du sanglant et de la noirceur comme seuls les japonais peuvent nous en donner.

[via]

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âge d'or /cinédécouvertes

Le festival de l’âge d’or est à nos portes. Il est temps de retrouver l’inimitable ambiance feutrée du musée du cinéma et de ses films originaux, contemplatifs, étranges, poétiques, insupportables, merveilleux, etc. du monde entier…
La formule de l’âge d’or change quelque peu cette année-ci. En effet, les années précédentes il s’étalait sur deux semaines, chaque film passant deux fois. Cette année les films seront projetés une première fois au Flagey entre le 2 et le 8 juillet et ensuite au musée du cinéma entre le 8 et le 15 juillet. Différence importante, les films du Flagey sont à 6 € tandis que ceux du musée restent à 2 €. Il vaut mieux acheter ses places à l’avance, elles risquent de partir vite…
Le programme est disponible en ligne, mais je vais le compléter ici avec quelques liens pour les films au fur et à mesure que je les glanerais sur le net.
Pour ceux qui ne connaissent pas le festival de l’âge d’or voici un petit rappel :

Comme chaque année, la Cinémathèque Royale fixe rendez-vous aux cinéphiles durant la première quinzaine du mois de juillet, pour la compétition du Prix de l’Age d’Or & Cinédécouvertes.
Les 21 films en compétitions, sélectionnés dans différents festivals internationaux (Cannes, Berlin, Rotterdam, Toronto), seront chacun projetés deux fois. Une première fois à Flagey, dans le cadre du Festival du Film européen (2-8 juillet) et une deuxième fois au Musée du Cinéma (8-15 juillet). Le Prix de L’Age d’Or, d’un montant de €5.000, ira à l’auteur d’un film qui s’écarte des conformismes cinématographiques. Le jury décernera également deux Prix Cinédécouvertes d’un montant de €10.000 qui seront attribués à des films non encore distribués en Belgique, favorisant ainsi leur diffusion. C’est grâce à cette compétition qu’on a pu voir en Belgique des films comme Sans Soleil de Marker, Stranger than Paradise de Jarmusch et The element of crime de Von Trier.

Update : j’ai surligné les films pour lesquels j’ai déjà une place. Pour le reste, ou les films me branchent moins ou j’ai des obligations professionnelles qui m’empêchent d’aller les voir.
Bon, je vais certainement en acheter encore quelques unes en route…

Update 2 : Le Palmarès est disponible.

Vendredi 8 juillet

    18h15 > Room de Kyle Henry, USA 2004 coul. / non s.-t. / 76′
    Une épouse au bout du rouleau, abandonnant tout pour divaguer dans New York. La pathétique Cyndi Williams, dans une odyssée urbaine mêlant réalisme cru et bouffées d’expérimental.

    Imdb
    Libération

    20h15 > La forêt oubliée [Umoregi] de Kohei Oguri, Japon 2005 coul. / s.-t. angl. / 93′
    Dans une bourgade perdue, trois lycéennes s’intégrant dans leurs propres histoires fantastiques. Les mondes parallèles du réel et de l’imaginaire, en un scintillant jeu de rôles.

    Imdb
    Libération

    22h15 > Be with me d’Eric Khoo, Singapour 2005 coul. / s.-t. angl. / 90′
    Trois fictions feutrées sur le thème des handicapés sentimentaux en nostalgie d’amour – et un personnage réel , sourde et aveugle, au service des meurtris de la vie.

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    Le Monde

Samedi 9 juillet

    18h15 > Dias de Santiago de Josué Méndez, Pérou 2004 NB + col. / s.-t. angl. / 83′
    Sur fond de nostalgie hargneuse, la réintégration à problèmes d’un vétéran des guerres péruviennes, devenu taximan dans le Lima glauque de l’indifférence.

    Imdb

    20h15 > Frozen Land [Paha maa] d’Aku Louhimies, Finlande 2005 coul. / s.-t. angl. / 130′
    Au départ d’une nouvelle de Tolstoï qui inspira “L’Argent”, de Robert Bresson (la circulation d’un faux billet de banque), une transposition finlandaise – plus amèrement pessimiste.

    Imdb

    22h30 > Demi-tarif d’Isild Le Besco, France 2004 coul. / 63′
    La complicité de trois gosses coupés du monde dans un appartement sans parents. Une cinéaste de 21 ans, commentant son enfance saccagée, entre jeux et amertumes.

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Dimanche 10 juillet

    18h15 > Le Pont des Arts d’Eugène Green, France 2004 coul. / 126′
    Un étudiant échappant au désespoir en tombant amoureux de la voix d’une morte. Le monde singulier d’Eugène Green, jouant sur les dictions décalées et la musique baroque.

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    20h30 > Johanna de Kornél Mundruczó, Hongrie 2005 coul. / s.-t. angl. / 83′
    Une morphinomane guérie par miracle, devenant une trop envahissante Jeanne d’Arc des hôpitaux. Une parabole ironique – et l”étrangeté d’un opéra-film entièrement chanté.

    Festival de Cannes

    22h15 > Le filmeur d’Alain Cavalier, France 2005 coul. / 97′
    Un cinéaste filmant pendant dix ans des fragments de réel, des objets ordinaires, des paroles, des corps qui vieillissent – en un journal intime glanant impressions et bouts de vie.

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Lundi 11 juillet

    18h15 > Le héros [O heroi] de Zézé Gamboa, Angola 2004 coul. / s.-t. angl. / 97′
    Quatre personnages à la dérive dans un Angola en chaos. A travers violences, combines et solidarité entre perdants, la radiographie d’un pays exsangue après 30 ans de guerre civile.

    Imdb

    20h15 > La terre abandonnée [Sulanga enu pinisa] de Vimukthi Jayasundara, Sri Lanka 2005 coul. / s.-t. fr. / 108′
    Au Sri-Lanka, un village meurtri par la guerre civile et tentant de revivre après l’armistice. La descripition torpide d’une vie quotidienne, entre morosité et vagues espoirs.

    Imdb

    22h15 > Dumplings [Gaudzi] de Fruit Chan, Hong-Kong 2005 coul. / s.-t. angl. / 91′
    Le rêve de la beauté régénérée chez une actrice vieillissante, via les méthodes douteuses d’un charlatan. Une fable ricanante, sur des images somptueuses de Christopher Doyle.

    Love HK film

Mardi 12 juillet

    18h15 > Déchiré [Zerwany] de Jacek Filipiak, Pologne 2004 coul. / s.-t. angl. / 98′
    De l’orphelinat à la maison de correction, un adolescent plongé dans un monde d’humiliations et de violence. Un premier film oppressant sur la montée sauvage du “no future”.

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    20h15 > Cinéma, aspirines et vautours [Cinema, aspirinas e urubus] de Marcelo Gomes, Brésil 2005 coul. / s.-t. angl. / 99′
    Un remarquable premier film, dans le sertao brésilien de 1942 – autour de l’amitié naissante entre un représentant en aspirine et un pacifiste allemand en exil, menacé par la guerre.

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    22h15 > Parapalos d’Ana Poliak, Argentine 2004 coul. / s.-t. angl. / 93′
    Un jeune ramasseur de quilles, dans un bowling de Buenos Aires. “Un film à la beauté étrange, sur la condition fantomatique des victimes de l’horreur économique” (Le Monde).

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Mercredi 13 juillet

    18h15 > Solstice d’été [Saratan] d’Ernest Abdyjaparov, Kirghizistan 2004 coul. / s.-t. angl. / 83′
    Dix ans après la chute de l’URSS, un village kirghiz de la débrouille, une fois brisé le mécanisme rassurant de la centralisation étatique- décrit sur le mode de l’autodérision.

    Trigon-film

    20h15 > The harvest time [Vremya zhatbiy] de Marina Razbezhkina, Russie 2004 coul. / s.-t. angl. / 69′
    Dans l’URSS de 1950, la vie difficile d’une famille dans une ferme collective, évoquée à distance par le fils – en une approche visuelle proche des films soviétiques du muet.

    Imdb

    22h15 > Chased by dreams [Swapner din] de Buddhadeb Dasgupta, Inde 2004
    scope / coul. / s.-t. angl. / 95′
    Un projectionniste parcourant les villages pour y diffuser la propagande gouvernementale. Un road-movie drôle et sentimental, parodiant au passage les clichés du cinéma indien.

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Jeudi 14 juillet

    18h15 > La mort de Monsieur Lazarescu [Moartea domnului Lazarescu] de Cristi Puiu, Roumanie 2005 coul. / s.-t. angl. / 153
    La longue quête nocturne d’un hôpital par un veuf sexagénaire et solitaire, frappé par la maladie – sur fond d’égoïsme et d’indifférence. Le Prix cannois “Un certain Regard”.

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    20h45 > 4 d’Ilya Khrzhanosky, Russie 2004 coul. / s.-t. néerl. / 126′
    Dans un bar moscovite, la rencontre de quatre personnages paumés et menteurs, s’inventant une vie au fil des paroles – par un cinéaste de l’absurde se réclamant de Tarkowski.

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    23h > L’âge d’or de Luis Buñuel, France 1930 Lya Lys, Gaston Modot / NB / non s.-t. / 61′
    Surréalisme pur de la subversion, érotisme et images-chocs, provocations de la révolte, dérision du cléricalisme: la quintessence des subversions au cinéma, sur le thème de l’Amour fou.

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Vendredi 15 juillet

    18h15 > Sangre d’Amat Escalante, Mexique 2005 scope / coul. / s.-t. angl. / 90′
    L’enfer domestique d’un couple bedonnant, s’enfonçant dans le répétitif codé de la télé, de la saleté et du sexe. Une farce noire à la Ferreri, glissant vers une placide cruauté.

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