Un post rapide pour bookmarquer (c’est excessivement français tout ça) mes lectures. Entre deux livres, je lis les essais de Ray Kurzweil sur l’intelligence artificielle, les machines conscientes et l’extension de la durée de vie. Si cela vous intéresse, le tout est disponible en pdf sur son site…
Year: 2005
Coitus Interruptus
Coitus Interruptus, le weblog / carnet d’illustrations d’un artiste japonais particulièrement inventif et doué.
Ne vous fiez pas à l’image ci-dessus, le reste est souvent du sexe, du trash, du sanglant et de la noirceur comme seuls les japonais peuvent nous en donner.
[via]
âge d'or /cinédécouvertes
Le festival de l’âge d’or est à nos portes. Il est temps de retrouver l’inimitable ambiance feutrée du musée du cinéma et de ses films originaux, contemplatifs, étranges, poétiques, insupportables, merveilleux, etc. du monde entier…
La formule de l’âge d’or change quelque peu cette année-ci. En effet, les années précédentes il s’étalait sur deux semaines, chaque film passant deux fois. Cette année les films seront projetés une première fois au Flagey entre le 2 et le 8 juillet et ensuite au musée du cinéma entre le 8 et le 15 juillet. Différence importante, les films du Flagey sont à 6 € tandis que ceux du musée restent à 2 €. Il vaut mieux acheter ses places à l’avance, elles risquent de partir vite…
Le programme est disponible en ligne, mais je vais le compléter ici avec quelques liens pour les films au fur et à mesure que je les glanerais sur le net.
Pour ceux qui ne connaissent pas le festival de l’âge d’or voici un petit rappel :
Comme chaque année, la Cinémathèque Royale fixe rendez-vous aux cinéphiles durant la première quinzaine du mois de juillet, pour la compétition du Prix de l’Age d’Or & Cinédécouvertes.
Les 21 films en compétitions, sélectionnés dans différents festivals internationaux (Cannes, Berlin, Rotterdam, Toronto), seront chacun projetés deux fois. Une première fois à Flagey, dans le cadre du Festival du Film européen (2-8 juillet) et une deuxième fois au Musée du Cinéma (8-15 juillet). Le Prix de L’Age d’Or, d’un montant de €5.000, ira à l’auteur d’un film qui s’écarte des conformismes cinématographiques. Le jury décernera également deux Prix Cinédécouvertes d’un montant de €10.000 qui seront attribués à des films non encore distribués en Belgique, favorisant ainsi leur diffusion. C’est grâce à cette compétition qu’on a pu voir en Belgique des films comme Sans Soleil de Marker, Stranger than Paradise de Jarmusch et The element of crime de Von Trier.
Bon, je vais certainement en acheter encore quelques unes en route…
Update 2 : Le Palmarès est disponible.
Vendredi 8 juillet
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18h15 > Room de Kyle Henry, USA 2004 coul. / non s.-t. / 76′
Une épouse au bout du rouleau, abandonnant tout pour divaguer dans New York. La pathétique Cyndi Williams, dans une odyssée urbaine mêlant réalisme cru et bouffées d’expérimental.
Dans une bourgade perdue, trois lycéennes s’intégrant dans leurs propres histoires fantastiques. Les mondes parallèles du réel et de l’imaginaire, en un scintillant jeu de rôles.
Trois fictions feutrées sur le thème des handicapés sentimentaux en nostalgie d’amour – et un personnage réel , sourde et aveugle, au service des meurtris de la vie.
Samedi 9 juillet
Sur fond de nostalgie hargneuse, la réintégration à problèmes d’un vétéran des guerres péruviennes, devenu taximan dans le Lima glauque de l’indifférence.
Au départ d’une nouvelle de Tolstoï qui inspira “L’Argent”, de Robert Bresson (la circulation d’un faux billet de banque), une transposition finlandaise – plus amèrement pessimiste.
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22h30 > Demi-tarif d’Isild Le Besco, France 2004 coul. / 63′
La complicité de trois gosses coupés du monde dans un appartement sans parents. Une cinéaste de 21 ans, commentant son enfance saccagée, entre jeux et amertumes.
Dimanche 10 juillet
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18h15 > Le Pont des Arts d’Eugène Green, France 2004 coul. / 126′
Un étudiant échappant au désespoir en tombant amoureux de la voix d’une morte. Le monde singulier d’Eugène Green, jouant sur les dictions décalées et la musique baroque.
Une morphinomane guérie par miracle, devenant une trop envahissante Jeanne d’Arc des hôpitaux. Une parabole ironique – et l”étrangeté d’un opéra-film entièrement chanté.
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22h15 > Le filmeur d’Alain Cavalier, France 2005 coul. / 97′
Un cinéaste filmant pendant dix ans des fragments de réel, des objets ordinaires, des paroles, des corps qui vieillissent – en un journal intime glanant impressions et bouts de vie.
Lundi 11 juillet
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18h15 > Le héros [O heroi] de Zézé Gamboa, Angola 2004 coul. / s.-t. angl. / 97′
Quatre personnages à la dérive dans un Angola en chaos. A travers violences, combines et solidarité entre perdants, la radiographie d’un pays exsangue après 30 ans de guerre civile.
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20h15 > La terre abandonnée [Sulanga enu pinisa] de Vimukthi Jayasundara, Sri Lanka 2005 coul. / s.-t. fr. / 108′
Au Sri-Lanka, un village meurtri par la guerre civile et tentant de revivre après l’armistice. La descripition torpide d’une vie quotidienne, entre morosité et vagues espoirs.
Le rêve de la beauté régénérée chez une actrice vieillissante, via les méthodes douteuses d’un charlatan. Une fable ricanante, sur des images somptueuses de Christopher Doyle.
Mardi 12 juillet
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18h15 > Déchiré [Zerwany] de Jacek Filipiak, Pologne 2004 coul. / s.-t. angl. / 98′
De l’orphelinat à la maison de correction, un adolescent plongé dans un monde d’humiliations et de violence. Un premier film oppressant sur la montée sauvage du “no future”.
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20h15 > Cinéma, aspirines et vautours [Cinema, aspirinas e urubus] de Marcelo Gomes, Brésil 2005 coul. / s.-t. angl. / 99′
Un remarquable premier film, dans le sertao brésilien de 1942 – autour de l’amitié naissante entre un représentant en aspirine et un pacifiste allemand en exil, menacé par la guerre.
Un jeune ramasseur de quilles, dans un bowling de Buenos Aires. “Un film à la beauté étrange, sur la condition fantomatique des victimes de l’horreur économique” (Le Monde).
Mercredi 13 juillet
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18h15 > Solstice d’été [Saratan] d’Ernest Abdyjaparov, Kirghizistan 2004 coul. / s.-t. angl. / 83′
Dix ans après la chute de l’URSS, un village kirghiz de la débrouille, une fois brisé le mécanisme rassurant de la centralisation étatique- décrit sur le mode de l’autodérision.
Dans l’URSS de 1950, la vie difficile d’une famille dans une ferme collective, évoquée à distance par le fils – en une approche visuelle proche des films soviétiques du muet.
scope / coul. / s.-t. angl. / 95′
Un projectionniste parcourant les villages pour y diffuser la propagande gouvernementale. Un road-movie drôle et sentimental, parodiant au passage les clichés du cinéma indien.
Jeudi 14 juillet
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18h15 > La mort de Monsieur Lazarescu [Moartea domnului Lazarescu] de Cristi Puiu, Roumanie 2005 coul. / s.-t. angl. / 153
La longue quête nocturne d’un hôpital par un veuf sexagénaire et solitaire, frappé par la maladie – sur fond d’égoïsme et d’indifférence. Le Prix cannois “Un certain Regard”.
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20h45 > 4 d’Ilya Khrzhanosky, Russie 2004 coul. / s.-t. néerl. / 126′
Dans un bar moscovite, la rencontre de quatre personnages paumés et menteurs, s’inventant une vie au fil des paroles – par un cinéaste de l’absurde se réclamant de Tarkowski.
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23h > L’âge d’or de Luis Buñuel, France 1930 Lya Lys, Gaston Modot / NB / non s.-t. / 61′
Surréalisme pur de la subversion, érotisme et images-chocs, provocations de la révolte, dérision du cléricalisme: la quintessence des subversions au cinéma, sur le thème de l’Amour fou.
Vendredi 15 juillet
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18h15 > Sangre d’Amat Escalante, Mexique 2005 scope / coul. / s.-t. angl. / 90′
L’enfer domestique d’un couple bedonnant, s’enfonçant dans le répétitif codé de la télé, de la saleté et du sexe. Une farce noire à la Ferreri, glissant vers une placide cruauté.
Sally Gall
De l’eau, du noir et blanc et de belles compositions : les photographies de Sally Gall.
Powerbook
Je suis souvent en vadrouille pour l’instant. Et vu mes horaires, cela ne risque pas de s’arranger. J’ai donc de plus en plus envie de me payer un ordinateur portable. Cela me permettra de surfer, bosser sur mes cours, mes différents projets et GG un peu plus facilement.
Il y a juste un petit problème : j’ai envie d’un Powerbook. J’ai bien envie de m’essayer aux mac. J’ai déjà Windows XP et Linux installés sur mon PC et apprendre à travailler sur mac me plairait bien. Il m’est arrivé de ne pas savoir aider un copain dans le cas d’une bibliothèque privée qui voulait s’informatiser en open source. Le problème est qu’ils travaillaient uniquement sur mac et que je n’y connais pas grand-chose. Mes cours de basic sur Apple II datent d’il y a 15 ans et sont la dernière fois que j’ai travaillé sur ce type de machines.
Lorsque j’achète un ordinateur je préfère payer un peu plus cher et avoir du bon matériel qui durera longtemps. Le choix d’un Powerbook plutôt qu’un ibook était donc assez clair pour moi. Mon nouveau boulot me permet de me le payer.
C’est donc avec joie que j’ai découvert les 7 cercles de l’enfer de l’achat d’un mac, que l’on peut résumer ainsi : ne devrais-je pas attendre encore un peu avant de l’acheter ? J’attendais l’hypothétique apparition d’un Powerbook G5 lorsque Jobs a annoncé l’abandon des processeurs PowerPC d’IBM pour les nouvelles générations de processeurs Intel. Alors que des hordes de fans se lamentaient sur les forums et annonçaient à grand renfort d’emoticons hargneux qu’il n’achèteraient plus jamais de mac, je vous avoue que cela ne me perturbais pas plus que ça. Par contre cela alimenta d’autant plus mon débat intérieur : ne devrais-je pas attendre encore un peu avant de l’acheter ?
J’ai donc lu tous les articles, parcourut tous les débats sur les forums et me suis autoproclamé spécialiste mac. Ayant juste travaillé quelques heures sur un Apple II quand j’avais 15 ans, je suis tout à fait qualifié pour ce titre.
Sans vouloir revenir sur les multiples visions de gourous du hardware, diseurs de bonne aventure et autres processeurs Yonah, voici ce que j’ai retiré du grand marais de suppositions : le nouveau Powerbook sera là en juin 2006. Vu qu’il ne vaut mieux pas acheter un mac directement après sa sortie (le temps de régler les défauts de jeunesse) cela nous reporte fin 2006. Un an et demi.
Je n’ai pas envie d’attendre un an et demi.
Je vais juste attendre l’Apple expo de septembre. J’espère juste une diminution de prix à cette occasion. De quoi motiver les acheteurs potentiels qui hésitent à attendre les Mactel. De plus le Powerbook arrivera à cette date à la fin de son cycle moyen de mise à jour. Une réduction de prix combiné à la remise pour les étudiants serait la bienvenue.
Bon j’attends le 20 septembre et puis je vois. Je devrais peut être attendre encore un peu avant de l’acheter…
Brendan Monroe
Peintures, sculptures et sérigraphies de Brendan Monroe. J’aime beaucoup.
Electro Zoom 3.0
Vincent m’a envoyé le site My Monkey, un espace d’expos et de créations graphiques basé à Nancy. En fait, ils s’occupent de la communication du festival Electro Zoom 3.0 : projections vidéos, musique et mergez, pour lequel Vincent fait la programmation. Si vous êtes dans la région de Nancy, c’est le 9 juillet. Et pour compléter tout ça voici BAC, un weblog de rencontres et échanges entre créateurs où tout ce petit monde se retrouve…
Karin Rosenthal
Une série d’images en noir et blanc de Karin Rosenthal autour du mélange entre la nature et le corps humain.
Le livre de sable de Jorge Luis Borges
J’ai découvert Borges de manière détournée, via un film, death and the compass, tiré de l’une des ses histoires. J’ai vu ce film il y a environ dix ans au festival du film fantastique et j’ai voulu découvrir l’auteur.
Borges est un érudit et cela se ressent au travers de ses textes. Son fantastique tient plus de la métaphysique et ses histoires sont trufées de références littéraires, artistiques ou historiques. L’une des nouvelles qui composent le livre de sable est même un hommage avoué à Lovecraft. Ses origines sont également au cœur de son œuvre. L’argentine et Buenos Aires transparaissent en filigrane dans la plupart de ses histoires.
De toute manière, comment ne pas aimer du fantastique intelligent écrit par l’ancien directeur de la bibliothèque Nationale de Buenos Aires…
dimanche à De Haan
Comme la moitié de la Belgique j’ai passé ce dimanche à la côté, à De Haan pour être plus précis. Et c’était le bonheur. Je me suis gavé de lectures, d’abricots et de soleil. En dehors de cela, mon occupation principale a été de me balader sur la plage avec ma mère tout en étudiant combien de vacanciers allaient passer la nuit à souffrir de leurs coups de soleil. Judith est restée à Bruxelles afin d’étudier ses derniers examens et j’ai aidé à emballer les dernières caisses de la maison de mes parents avant qu’elle soit louée pour l’été.
Ca faisait bien longtemps que je n’étais plus venu à la mer à cette période de l’année. Je connais surtout la plage en fin de saison ou durant l’hiver. Je n’étais plus habitué à voir la plage envahie par des hordes de bronzeurs. J’avais aussi oublié les centaines de gamins alignés le long de rivage et qui creusent inlassablement des trous, tranchées, douves et autres canaux pour protéger leurs forts contre l’avancé de la mer. Je faisait la même chose il y a bien longtemps.
Ca m’a fait du bien de faire le plein de lumière. Je vais tranquillement pouvoir retourner dans les profondeurs des bibliothèques…