lectures

Je m’étais dis, avec beaucoup de confiance, qu’après chaque livre que j’aurais lu, j’allais poster une petite critique sur GG. Bien entendu c’était un vœu pieu et je me suis retrouvé aspiré dans un vortex de boulot, d’examens et d’absence de mises à jour sur le site. Je rattrape donc mon retard et voici, en vrac, mes dernières lectures :

    Les cavaliers de la pyramide de Serge Brussolo. Il me faudrait bien quelques pages pour parler de Brussolo. Entre lui et moi c’est une vieille histoire de couple. Je le lis depuis plus de quinze ans, avec des hauts et des bas. Brussolo est veritablement un genre à lui tout seul. Il a commencé il y a des années en écrivant des romans de science fiction au fleuve noir, chez Denoël dans la collection présence du futur et chez Gérard de Villiers. C’est la période que je préfère chez lui. Il avait une capacité de production assez incroyable et écrivait un roman quasi tous les deux mois. Le seul problème est qu’il lui arrivait de se rendre compte qu’il était arrivé au bout de son nombre de pages prescrits et il terminait ses histoires en vitesse et en nœud de boudin. Mais dans l’ensemble, il était incroyablement inventif. Ses meilleurs textes proviennent de cette période et il m’arrive de relire certaines de ses perles de cette époque.
    Par la suite, il s’est écarté de la science fiction pour écrire des romans historiques et des thrillers. Ses débuts dans ces genres étaient prometteurs avec des titres comme 3, place de Byzance et sa suite la maison de l’aigle ou le sourire noir. Mais ensuite, malgré que j’aie continué à le suivre, j’aimais moins ses histoires.
    Tout le monde n’est pas de mon avis et certains aiment beaucoup ses derniers romans. C’est peut être une question de goûts ou une lassitude de ma part pour les vieilles recettes et trames narratives de Brussolo. En tout cas, il m’est arrivé plusieurs fois de lire une dizaine de pages de ses derniers romans et de laisser tomber.
    Par contre, ce dernier titre est bien sympa et on y retrouve du Brussolo délirant de ses débuts. Une bonne surprise donc.
    Le château de Franz Kafka. Un classique que je n’avais pas lu. En fin de compte je préfère le procès. On sent que cette œuvre-ci est encore un peu trop inachevée. Kafka ne l’a d’ailleurs jamais terminé. Par contre, je sais que ses œuvres parlent plus de la vie que des administrations qu’il décrit, mais je ne peux m’empêcher de faire la comparaison avec ma situation professionnelle. La vie dans les bibliothèques publiques, ou du moins le chemin pour y rentrer, dépend souvent d’une administration aux décisions assez kafkaïenne…
    Histoire du livre, tome 2 : Le triomphe de l’édition de Bruno Blasselle. Un petit ouvrage documentaire de l’excellente collection Découvertes de Gallimard. Comme la plupart de mes lectures, il vient d’une bibliothèque mais je crois que je vais l’acheter un de ces jours. Je suis en train de me mettre en place un petit fonds de référence sur les livres et bibliothèque.
    Enfin, pour l’instant, je suis en train de lire un recueil de nouvelles de Faulkner, et je vous dirais quoi quand je l’aurais terminé…

examens

Ca y est, ma session d’examens est enfin terminée et mes activités sur GG vont pouvoir reprendre normalement. Il faut avouer qu’un post par semaine, c’était un peu maigrichon. Allez hop, au boulot…
PS il se peut que dans la journée, les liens del.icio.us disparaissent, ils sont en train de changer se serveurs et une interruption de service est prévue.

/wiki/Wikipedia:points_de_départ

Je ne vais pas le cacher, j’aime beaucoup Wikipedia. Je passe pas mal de temps à compulser des entrées obscures sur des sujets abscons. Afin de vous guider voici quelques articles intéressants pour débuter une séance de sauts hypertexte :

    Wikipedia:Unusual articles Un répertoire de dizaines d’entrées bizarres et originales sur Wikipedia. C’est ma source principale de curiosa, je vous le conseille vivement.
    Archive of fictional things Une liste catégorisée de personnages images, lieux, objets, etc. imaginaires provenant de toutes les formes de médias. Je l’utilise pour découvrir des films et livres auxquels je n’aurais peut être pas prêté attention.
    Pour des sujets plus bibliothéconomiques, je vous conseille juste de débuter par cet article sur les bibliothèques. Et pour rester dans le sujet, je suis tombé sur cette page (Wikipedia:WikiProject Librarians) qui centralise les projets et discussions des bibliothécaires contribuant à Wikipedia.
Published
Categorized as Wikipedia

varia du dimanche

La semaine prochaine, mes examens se terminent et je pourrais poster plus régulièrement. D’ici là…

    John m’a envoyé un lien vers Uchronia, une bibliographie annotée des uchronies :

    Uchronia: The Alternate History List is an annotated bibliography of over 2600 novels, stories, essays and other printed material involving the “what ifs” of history. The genre has a variety of names, but it’s best known as alternate history.

    Il m’a également envoyé cette histoire du cri Wilhelm, un effet sonore datant de 1951 et utilisé depuis dans de nombreux films :

    One sound effect that has found a following with many sound editors and observant movie fans is a distinctive scream named Wilhelm.
    In 1951, the Warner Brothers film “Distant Drums” directed by Raoul Walsh starred Gary Cooper as Captain Quincy Wyatt, who leads a group of soldiers to stop some Seminole Indians from threatening settlers in early 19th Century Florida. During a scene in which the soldiers are wading through a swamp in the everglades, one of them is bitten and dragged underwater by an alligator.

    D’ailleurs si vous lisez cet article sur les « easter eggs » cachés dans le dernier Star Wars (mini review : moyen mais correct), vous remarquerez que le Wilhelm est utilisé dans une des scènes.

    Eric, m’a envoyé ce lien vers urbanphoto, un photolog montréalais. Avec d’ailleurs un reportage photographique sur la nouvelle grande bibliothèque de Québec.

Merci à tous les deux.

    Pour compléter tout ça, voici un essai (“Why smart people defend bad ideas” par Scott Berkun) intéressant sur pourquoi les gens intelligents défendent de mauvaises idées. Une question que je me suis posé dans de nombreux occasions…
    Et ce post de the shifted librarian sur la rencontre qu’elle a organisé autour des jeux vidéos en bibliothèque publique :

    You haven’t lived until you’ve seen a roomful of librarians competing against each other in Mario Kart and DDR!

Published
Categorized as varia

plan langues & memory maps

    Colin m’envoie cette interview d’un conducteur de rallye qui explique les raisons de son spectaculaire accident. Le chauffeur parle en ??!!????!!!, mais heureusement pour nous il est traduit en !!!??!!!!!??.
    Dimitri m’envoie ce lien vers le pool memory maps sur Flickr. Ce fameux site de partage et stockage de photographies permet de créer des « pool » où les utilisateurs peuvent rassembler les photographies sur un même thème. Celui nommé memory maps rassemble des images satellites obtenues via google maps qui représentent des lieux où les utilisateurs vivent ou ont vécu. Si je ne me trompe pas, l’idée a été lancée par Matt « Metafilter » Haughey qui a combiné une de ces images et le système d’annotation des photos de Flickr pour décrire le quartier de son enfance. Petite note informato-geekienne : cette dernière image illustre bien le passage de Flickr du flash à Ajax/XMLHttpRequest/Dhtml…

Merci à tous les deux.

Published
Categorized as varia

David LaChapelle

David LaChapelle
Boulot, boulot, boulot, travaux, travaux, travaux, examens, examens, examens. En attendant un peu d’accalmie voici le site de David LaChapelle. Il a beau être hype et ultramédiatisé, je trouve qu’il a du talent. En passant allez jeter un coup d’oeil au trailer de son reportage Rize.

biblionews

Quelques news sur les bibliothèques :

    Depuis le mois passé la Bibliothèque Royale a un nouveau directeur. Cet article présente le parcours assez kafkaïen de sa nomination (je suis rassuré de voir que ça se passe comme ça à tous les niveaux), et ses idées pour la Royale. S’il arrive à concrétiser tout ça des changements intéressants vont se mettre en place…
    Les bibliothèques de Schaerbeek ont un nouveau site web. Je discutais justement du site lors de mon stage chez eux avec Nadia Ajil, la responsable de l’informatique des bibliothèques de Schaerbeek. Elle me disait qu’ils comptaient passer de leur ancien site qui était très bien fait mais au contenu statique vers un site dynamique en php. Donc, c’est fait et le résultat est une réussite : coloré, attractif et pratique. Un peu dans le même genre de ce que je compte mettre en place pour le futur site web de la bibliothèque d’Uccle où je travaille… Je suis également bien content qu’ils aient changé de nom de domaine. Je suis pour l’utilisation de domaines plus simples et faciles à retenir pour ce genre d’institutions.
    Enfin, un article du NYT (normalement vous n’aurez plus besoin d’inscription) sur le remplacement de certaines collections dans les bibliothèques universitaires américaines par des centres multimédia et la redistribution des fonds.

I love your t-shirt

I love your t-shirt est un site communautaire où les lecteurs internautes (désolé, déformation professionnelle) présentent leur t-shirt préféré et indiquent où ils l’ont achetés. Une excellente idée, une jolie présentation, et en plus c’est du belge.

Published
Categorized as mode

Frantico

Eve, milles bénédictions divines sur elle, m’a fait découvrir la bande dessinée en ligne de Frantico et c’est très, très drôle.
Dans la grande tradition des comics alternatifs américain (ou français avec par exemple Riad Sattouf), l’auteur y raconte sa misère sexuelle et ses problèmes de boulot.
Le passage par Internet révolutionne pas mal de choses, ce n’est pas juste une bande dessinée diffusée via un support différent. Les lecteurs peuvent laisser des commentaires et l’auteur a vu se développer autour de lui une communauté de fans. Mieux encore, certain(e)s interagissent (je vous laisse découvrir) avec lui et se retrouvent dans l’histoire. Et certaines personnes citées dans ses pages lui répondent via les commentaires. Allez par exemple voir les commentaires sur la soirée Glenat lorsqu’il va au festival d’Angoulême.
Enfin, d’un point de vue de diffusion, le medium d’Internet est fantastique. L’auteur ne se fait pas une tune mais fait parler de lui en court-circuitant le chemin traditionnel du porte à porte dans les maisons d’éditions avec ses dessins sous le bras. C’est un peu comme le cas de l’écrivain Maïa Mazaurette qui s’est fait connaître via son weblog et maintenant passe à Canal + et chez Mireille Dumas…
L’histoire commence le premier janvier 2005, il faut donc commencer par cette première page.
C’est très cul, c’est très cynique, c’est très bien. Je rigole bêtement devant mon écran depuis hier. Si vous êtes au boulot, vous êtes prévenus.
Merci miss E.

Update : Problème cosmique de timing. Ce midi le site fonctionnait encore et il a planté en début d’après midi.

Victime de son succès, le blog de Frantico a fait péter mon serveur qui pourtant tient bien la route..
Réouverture bientôt

Update 2 : ça remarche…

Zeldman vs the tag clouds

Jeffrey Zeldman soulève quelques objections intéressantes par rapport aux tag clouds, ces listes de mots clés créés par les utilisateurs et dont la taille varie selon la fréquence de leur utilisation (un exemple ici sur MeFi). Il explique que cette forme de présentation enlève la possibilité de guider les utilisateurs dans leur recherche et favorise les mots clés populaires. On se retrouve donc face à un phénomène de nivellement.

The idea behind tag clouds is that users know best. Their actions determine how other users navigate. Their choices leave a trail. Typically, though not always, the “important” topics get big while those considered less important (which in this case only means less popular) get small. Once they get small enough, they disappear.

La popularité prends le pas sur la l’aide à la recherche et la relation de hiérarchie des taxonomies traditionnelles du type Rameau ou LCSH disparaît.

As tag clouds come to replace expert taxonomies in common practice, carefully constructed hierarchies vanish. In their place is a flattened world where every idea, at any level, is a topic as worthy as any other (…) Instead of a hierarchy based on user-centered classification systems, the tag cloud “hierarchy” is based on raw usage (…) The intellectual problem is that tag clouds create a data world where subtopics are detached from their parents; where the very notion of parent/child relations no longer exists.

Je suis assez d’accord avec lui, cette méthode de présentation ne doit pas être utilisée à l’exclusion des autres. Il faudrait aller vers une fusion entre folksonomies et indexation traditionnelle comme je le disais ici :

Je suis surtout intéressé par la forme que vont prendre les mots clés utilisés. La forme souple et bordelique des tags créés par les utilisateurs est à l’opposé du système rigide des vedettes matières utilisés dans le monde des bibliothèques mais on va peut être se diriger vers un juste milieux. Après un certain temps, une sélection naturelle va s’opérer au niveau des tags et qui sait peut être vont-ils fusionner selon une méthode combinatoire ressemblant à Rameau/LCSH.

Il faudrait rajouter une étape à l’utilisation des tags clouds. Après le choix d’un mot clé il faudrait avoir accès à une liste reprenant les termes synonymes, un peu comme si sous Rameau le choix de mot clé constituerait le terme générique (TG) et les synonymes moins utilisés constitueraient les termes exclus (EP) et les termes associés (TA). De plus, cette liste devrait reprendre tous les mots clés associés par les utilisateurs au terme choisi. Ce type de présentation peut très bien fonctionner en parallèle à un système d’indexation classique et permettrait cette qualité exploratoire que Zeldman craint de voir disparaître.

Tag clouds harness all that mindless accidental randomness and make it the driving engine for navigating deep, ever-expanding content troves. Older ways, based on library science, undoubtedly suffer from the disadvantage of not being new. But they help people find what they need. And that is what navigation should do.

De toute manière, le débat est loin d’être clos et au niveau des weblogs personnels de nouvelles techniques de classification et de catégorisations sont régulièrement expérimentées (sur Kottke ou Binary Bonsai par exemple).
Un dernier détail amusant : je crois savoir d’où viennent (en partie) ces craintes de Zeldman face à l’indexation par les utilisateurs en opposition à l’indexation bibliothéconomique traditionnelle. Il faut savoir que la femme de ce prophète des standards Web et de l’Internet sémantique est bibliothécaire et travaille pour la bibliothèque digitale de la NYPL…