Marilyn Monroe unplugged. Un article qui reprends des extraits des retranscriptions de cassettes enregistrés par Marilyn Monroe pour son psychiatre. Quelques déclarations scabreuses sur des phantasmes de fessées administrées par Clark Gable, ses orgasmes, sa relation avec Joan Crawford ou son amour des lavements (??!!?). De quoi bien commencer la journée…
Category: cinéma
âge d'or /cinédécouvertes : le palmarès 2005
J’aurais du téléphoner au musée du cinéma il y a bien longtemps pour demander quels étaient les résultats de cette édition de l’âge d’or, mais j’ai souffert d’une crise aigue de procrastination sur le sujet. En tout cas, les résultats sont en ligne sur le site du musée.
Je suis bien content, c’est Johanna qui a gagné le prix de l’âge d’or de 5.000 € « Le prix de l’Age d’or couronne un film qui, par l’originalité, la singularité de son propos et de son écriture, s’écarte des conformismes cinématographiques ». Dumplings et Sangre ont gagné le prix cinédécouvertes de 10.000 € « Les prix Cinédécouvertes récompensent 2 films de qualité, inédits en Belgique et qui, grâce à ces prix, pourront trouver un distributeur, permettant ainsi leur diffusion en Belgique. ».
Je me rends compte que je ne l’avais pas indiqué à l’époque mais je sentais que Johanna allait gagner l’un des prix. Quand à Dumplings, le film était excellent et je n’ai pas eu l’occasion de voir Sangre.
âge d’or /cinédécouvertes : reviews après digestion
J’aurais du écrire ce que je pensais des films de l’âge d’or au fur et à mesure, car pour l’instant je souffre d’une poussée de procrastination. Mais je me suis promis d’écrire un mot sur le sujet, donc voici en vrac une série de mini reviews des films que j’ai été voir :
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La forêt oubliée fait partie de ces films qu’il faut avoir digéré quelques jours pour l’apprécier véritablement. La narration volontairement décousue nous donne un film assez peu compréhensible. Mais à y repenser par la suite, l’ambiance, le ton et les images laissent un souvenir agréable. Moins une histoire qu’une promenade.
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Be with me était assez inégal. Ces histoires d’amours contrariés étaient un peu poussives et pleines de clichés. Les bons côtés étaient l’atmosphère particulièrement oppressive de Singapour et le personnage de Theresa Chan, qui joue son propre rôle. Aveugle et sourde, elle a réussi à apprendre l’anglais mais s’exprime avec une diction étrange ressemblant à un synthétiseur vocal. Ses gestes millimétrés et sa diction robotiques contrastent avec son récit personnel de lutte contre l’adversité et de recherche de l’amour.
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Dias de Santiago était assez intéressant. Le film souffre de quelques pêchés de jeunesse. Le cinéma d’auteur péruvien n’étant pas encore très développé. Mais le cadre de ce jeune soldat qui retourne à la vie civile et a du mal à s’adapter au quotidien et à la nouvelle jeunesse urbaine était assez original pour faire oublier les quelques hésitations du scénario.
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Frozen Land : c’est très simple, j’ai revendu ma place et j’ai laissé tombé le film. J’allais à un anniversaire ce soir là et plus de deux heures de cinéma dépressif scandinave ne me disait pas plus que ça…
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Johanna fut une très bonne surprise. Le film avait de quoi faire peur : un film opéra entièrement chanté pouvait vite devenir assez lourd et insupportable. Le résultat est tout autre. Une morphinomane miraculée devient une sorte de madone des hôpitaux qui guérit les malades en couchant avec eux. Le corps médical outré et un médecin amoureux d’elle à qui elle se refuse décident de la pourchasser et de la mettre à mort. Les décors de couloirs humides et obscurs donnent un côté organique au film. Le tout est entrecoupé d’images cruelles et naïves peintes sur les murs de la section pédiatrique de l’hôpital dans laquelle Johanna emmène les malades pour accomplir ses miracles. Enfin, la musique et les paroles chantées collent particulièrement bien avec le reste du film. Les « dialogues » sont très beaux et se prêtent très bien aux chants d’opéra.
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Dumplings : comme prévu, le film était excellent. Une fable cruelle d’une ancienne starlette de Hong Kong qui essaye de retrouver sa beauté en consommant des raviolis à base de fétus avortés préparés par une étrange chinoise à l’apparente jeunesse éternelle. Le sujet (un peu trash il est vrai) aurait pu être traité de manière glauque, mais il n’en est rien. Le directeur photo est le fabuleux Chris Doyle, qui est célèbre pour ses collaborations avec Wong Kar Wai. Le résultat est un film beau, sensuel et cruel qui avait été raccourci pour faire partie des trois courts métrages composant le remarqué Three… Extremes…
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Parapalos a certainement de bons côtés : une ambiance, et une description originale de ramasseurs de quilles, qui occupent la place des mécanismes automatiques actuels de remplacement de quilles dans les bowlings. Mais c’était lent et assez insipide. Je vous avoue que je me suis carrément endormi…
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The harvest time était intéressant. De très belles images sur une histoire de déchéance subite d’une famille d’agriculteurs dans l’Union Soviétique des années 50’ après que la mère aie gagné un prix de la meilleure conductrice de moissonneuse batteuse… Une bonne surprise.
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Chased by dreams n’a malheureusement pas été projeté. La copie n’est jamais arrivée en Belgique. C’est dommage, le film avait l’air bien…
Voilà, dans l’ensemble de ce que j’ai su voir c’était une année assez moyenne. Il y avait de très bonnes surprises mais j’ai regretté qu’il n’y ait pas plus de films asiatiques et surtout l’absence de films et documentaires américains. En faisant le tour des festivals, on dirait que les programmateurs ne se sont pas arrêtés à Sundance. C’est dommage, je garde de très bons souvenirs de films et documentaires choisis dans ce festival les années précédentes. Enfin, la programmation sur une semaine et combinée avec Flagey fait certainement du bien aux finances du festival, mais ne m’arrange pas trop…
Update : Le Palmarès est disponible.
âge d'or /cinédécouvertes
Le festival de l’âge d’or est à nos portes. Il est temps de retrouver l’inimitable ambiance feutrée du musée du cinéma et de ses films originaux, contemplatifs, étranges, poétiques, insupportables, merveilleux, etc. du monde entier…
La formule de l’âge d’or change quelque peu cette année-ci. En effet, les années précédentes il s’étalait sur deux semaines, chaque film passant deux fois. Cette année les films seront projetés une première fois au Flagey entre le 2 et le 8 juillet et ensuite au musée du cinéma entre le 8 et le 15 juillet. Différence importante, les films du Flagey sont à 6 € tandis que ceux du musée restent à 2 €. Il vaut mieux acheter ses places à l’avance, elles risquent de partir vite…
Le programme est disponible en ligne, mais je vais le compléter ici avec quelques liens pour les films au fur et à mesure que je les glanerais sur le net.
Pour ceux qui ne connaissent pas le festival de l’âge d’or voici un petit rappel :
Comme chaque année, la Cinémathèque Royale fixe rendez-vous aux cinéphiles durant la première quinzaine du mois de juillet, pour la compétition du Prix de l’Age d’Or & Cinédécouvertes.
Les 21 films en compétitions, sélectionnés dans différents festivals internationaux (Cannes, Berlin, Rotterdam, Toronto), seront chacun projetés deux fois. Une première fois à Flagey, dans le cadre du Festival du Film européen (2-8 juillet) et une deuxième fois au Musée du Cinéma (8-15 juillet). Le Prix de L’Age d’Or, d’un montant de €5.000, ira à l’auteur d’un film qui s’écarte des conformismes cinématographiques. Le jury décernera également deux Prix Cinédécouvertes d’un montant de €10.000 qui seront attribués à des films non encore distribués en Belgique, favorisant ainsi leur diffusion. C’est grâce à cette compétition qu’on a pu voir en Belgique des films comme Sans Soleil de Marker, Stranger than Paradise de Jarmusch et The element of crime de Von Trier.
Bon, je vais certainement en acheter encore quelques unes en route…
Update 2 : Le Palmarès est disponible.
Vendredi 8 juillet
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18h15 > Room de Kyle Henry, USA 2004 coul. / non s.-t. / 76′
Une épouse au bout du rouleau, abandonnant tout pour divaguer dans New York. La pathétique Cyndi Williams, dans une odyssée urbaine mêlant réalisme cru et bouffées d’expérimental.
Dans une bourgade perdue, trois lycéennes s’intégrant dans leurs propres histoires fantastiques. Les mondes parallèles du réel et de l’imaginaire, en un scintillant jeu de rôles.
Trois fictions feutrées sur le thème des handicapés sentimentaux en nostalgie d’amour – et un personnage réel , sourde et aveugle, au service des meurtris de la vie.
Samedi 9 juillet
Sur fond de nostalgie hargneuse, la réintégration à problèmes d’un vétéran des guerres péruviennes, devenu taximan dans le Lima glauque de l’indifférence.
Au départ d’une nouvelle de Tolstoï qui inspira “L’Argent”, de Robert Bresson (la circulation d’un faux billet de banque), une transposition finlandaise – plus amèrement pessimiste.
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22h30 > Demi-tarif d’Isild Le Besco, France 2004 coul. / 63′
La complicité de trois gosses coupés du monde dans un appartement sans parents. Une cinéaste de 21 ans, commentant son enfance saccagée, entre jeux et amertumes.
Dimanche 10 juillet
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18h15 > Le Pont des Arts d’Eugène Green, France 2004 coul. / 126′
Un étudiant échappant au désespoir en tombant amoureux de la voix d’une morte. Le monde singulier d’Eugène Green, jouant sur les dictions décalées et la musique baroque.
Une morphinomane guérie par miracle, devenant une trop envahissante Jeanne d’Arc des hôpitaux. Une parabole ironique – et l”étrangeté d’un opéra-film entièrement chanté.
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22h15 > Le filmeur d’Alain Cavalier, France 2005 coul. / 97′
Un cinéaste filmant pendant dix ans des fragments de réel, des objets ordinaires, des paroles, des corps qui vieillissent – en un journal intime glanant impressions et bouts de vie.
Lundi 11 juillet
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18h15 > Le héros [O heroi] de Zézé Gamboa, Angola 2004 coul. / s.-t. angl. / 97′
Quatre personnages à la dérive dans un Angola en chaos. A travers violences, combines et solidarité entre perdants, la radiographie d’un pays exsangue après 30 ans de guerre civile.
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20h15 > La terre abandonnée [Sulanga enu pinisa] de Vimukthi Jayasundara, Sri Lanka 2005 coul. / s.-t. fr. / 108′
Au Sri-Lanka, un village meurtri par la guerre civile et tentant de revivre après l’armistice. La descripition torpide d’une vie quotidienne, entre morosité et vagues espoirs.
Le rêve de la beauté régénérée chez une actrice vieillissante, via les méthodes douteuses d’un charlatan. Une fable ricanante, sur des images somptueuses de Christopher Doyle.
Mardi 12 juillet
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18h15 > Déchiré [Zerwany] de Jacek Filipiak, Pologne 2004 coul. / s.-t. angl. / 98′
De l’orphelinat à la maison de correction, un adolescent plongé dans un monde d’humiliations et de violence. Un premier film oppressant sur la montée sauvage du “no future”.
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20h15 > Cinéma, aspirines et vautours [Cinema, aspirinas e urubus] de Marcelo Gomes, Brésil 2005 coul. / s.-t. angl. / 99′
Un remarquable premier film, dans le sertao brésilien de 1942 – autour de l’amitié naissante entre un représentant en aspirine et un pacifiste allemand en exil, menacé par la guerre.
Un jeune ramasseur de quilles, dans un bowling de Buenos Aires. “Un film à la beauté étrange, sur la condition fantomatique des victimes de l’horreur économique” (Le Monde).
Mercredi 13 juillet
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18h15 > Solstice d’été [Saratan] d’Ernest Abdyjaparov, Kirghizistan 2004 coul. / s.-t. angl. / 83′
Dix ans après la chute de l’URSS, un village kirghiz de la débrouille, une fois brisé le mécanisme rassurant de la centralisation étatique- décrit sur le mode de l’autodérision.
Dans l’URSS de 1950, la vie difficile d’une famille dans une ferme collective, évoquée à distance par le fils – en une approche visuelle proche des films soviétiques du muet.
scope / coul. / s.-t. angl. / 95′
Un projectionniste parcourant les villages pour y diffuser la propagande gouvernementale. Un road-movie drôle et sentimental, parodiant au passage les clichés du cinéma indien.
Jeudi 14 juillet
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18h15 > La mort de Monsieur Lazarescu [Moartea domnului Lazarescu] de Cristi Puiu, Roumanie 2005 coul. / s.-t. angl. / 153
La longue quête nocturne d’un hôpital par un veuf sexagénaire et solitaire, frappé par la maladie – sur fond d’égoïsme et d’indifférence. Le Prix cannois “Un certain Regard”.
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20h45 > 4 d’Ilya Khrzhanosky, Russie 2004 coul. / s.-t. néerl. / 126′
Dans un bar moscovite, la rencontre de quatre personnages paumés et menteurs, s’inventant une vie au fil des paroles – par un cinéaste de l’absurde se réclamant de Tarkowski.
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23h > L’âge d’or de Luis Buñuel, France 1930 Lya Lys, Gaston Modot / NB / non s.-t. / 61′
Surréalisme pur de la subversion, érotisme et images-chocs, provocations de la révolte, dérision du cléricalisme: la quintessence des subversions au cinéma, sur le thème de l’Amour fou.
Vendredi 15 juillet
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18h15 > Sangre d’Amat Escalante, Mexique 2005 scope / coul. / s.-t. angl. / 90′
L’enfer domestique d’un couple bedonnant, s’enfonçant dans le répétitif codé de la télé, de la saleté et du sexe. Une farce noire à la Ferreri, glissant vers une placide cruauté.
the halfway house
Le festival du film fantastique est maintenant terminé. Eric, qui a vaillamment posté des reviews de tous les films donne ici les résultats. Je suis bien content que Vital ai gagné un prix, le film est excellent.
Regrettons juste qu’ils n’aient pas eu l’occasion de passer ce film, the halfway house, qui aurait fait un tabac auprès du public : pensionnaires lesbiennes de maison de correction catholiques + décapitations + monstres Cthulhiens = succès garantis !
Voici le trailer, je vous laisse juger.
the art of James Bond
Hurt par Johnny Cash
Judith est une grande fan de Nine Inch Nails. Et c’est elle qui m’a fait découvrir cette version de Hurt de NIN chantée par Johnny Cash. J’avais beaucoup aimé l’interprétation hésitante et la voix cassée de Cash.
Il y a quelque temps je suis tombé sur cet article dans Metafilter qui signalait qu’une série de professionnels avaient élus les meilleures vidéos jamais réalisées. J’ai ainsi découvert qu’il existait une vidéo (UPDATE, voir plus bas) pour le morceau de Johnny Cash et qu’elle avait été élue n°1.
Elle a été réalisée par Mark Romanek, qui est pour moi le meilleur réalisateur de clips, juste devant Chris Cunningham. Ses vidéos sont toujours d’incroyables réussites visuelles. Il est également l’auteur de l’excellent One hour photo, film injustement passé trop inaperçu.
Le clip est très puissant, on y voit un Johnny Cash rongé par la maladie et qui utilise les paroles de Trent Reznor pour se retourner sur sa vie et sa carrière. Ce qui a certainement décidé le vote des juges et qui donne tellement de puissance au clip est que pour une fois la musique et l’image sont liés à la vie du chanteur : après ce clip, la femme de Cash (que l’on voit à l’image) mourait et Cash la suivit peu de temps après. On peut donc voir cette vidéo comme un véritable testament du chanteur. Pour plus de détails sur la vie de Johnny Cash, je vous renvoie à sa nécrologie sur CNN.
UPDATE (24/05/2009) le lien pour la vidéo ne fonctionne plus, en voici quelques uns un peu plus frais :
– Dailymotion
– YouTube
– YouTube
interviews au bifff
Je connais maintenant les interviews auxquelles je vais participer pour le festival du film fantastique :
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Le 13/3 à 22h30 interview avec Natacha Regnier, Harry Cleven et Olivier Gourmet pour Trouble
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Le 15/3 à 22h30 j’anime un workshop avec John Hough
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Le 16/3 à 22h30 interview avec Billie August pour Return to sender
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Le 17/3 à 20h30 interview avec Emily Perkins pour Ginger snaps back
Si vous êtes dans le coin, vous pouvez toujours passer me dire bonjour…
Finalement, j’échappe à l’interview de Uwe Boll, qui en plus se déroule à 2h30 du matin. Ce seront Vanessa et Aure qui se coltineront la star allemande.
Snowblood Apple
Snowblood Apple : un site dédié au cinéma asiatique «extrême». Il propose une liste de films accompagnés d’articles très complets, de photos et de liens externes. Le nombre de films traités est encore assez limité mais c’est du beau boulot et une très bonne introduction au genre.